Un calendrier électoral chargé et un certain essoufflement
Depuis la réforme de 2001, les deux tours des législatives sont organisés dans la foulée de la présidentielle. Cependant, le taux d'abstention ne cesse de croître. Cette fois, il a atteint un niveau record jamais atteint depuis 1958 (selon RFI). L'évolution descendante du taux de participation va peut-être obliger les politiques à revoir le calendrier électoral. Celui-ci assure pratiquement une majorité au président élu quelques semaines plus tôt mais porte atteinte au crédit de l'Assemblée nationale, selon Le Monde.
Source : Ministère de l'intérieur
De plus, ces élections sont parfois vues comme secondaires et souffrent donc d'un effet d'essoufflement après les primaires de gauche et de droite et les deux tours de la présidentielle.
Ce phénomène illustre cependant bien le choix des Français lors de la présidentielle. Les résultats de ce dimanche montrent en effet le rejet clair et net du Front National mais ce rempart ne signifiait pas pour autant un vote d'adhésion en faveur du centriste.
Tous les partis ont eu du mal à convaincre
Cinq semaines pour convaincre, c'est peu. Pas de meetings, de débats télévisés... Et visiblement, le nouvel échiquier politique n'a pas vraiment séduit les Français. Un internaute s'est d'ailleurs amusé à représenter sous forme de camembert la proportion des votants inscrits pour ces élections. Les scores des partis sont donc exprimés en prenant en compte les choix abstentionnistes, qui eux-mêmes représentent dans ce cas-ci une opinion électorale.
On y voit clairement que, par rapport au nombre total de votants inscrits sur les listes, les Français qui ne sont convaincus par aucun des partis remportent la majorité avec 51,2%. Vient ensuite, effectivement, La République en marche qui ne récolte au final que 12,7% des voix si l'on prend en compte les abstentions, contre 28,21% en suffrages exprimés et officialisés dans les médias. De quoi relativiser le "phénomène Macron".