Les soldes démarquent fort

Cette année, les gens ont réellement attendu le début des soldes pour renouveler leur garde-robe. L’achat impulsif a cédé du terrain au repérage des bonnes affaires et à l’attente du moment propice", observe Claire Ramakers, responsable du dossier "soldes" à l’Union des Classes moyennes (UCM).

Olivier Standaert
Les soldes démarquent fort
©Olivier Pirard

Cette année, les gens ont réellement attendu le début des soldes pour renouveler leur garde-robe. L’achat impulsif a cédé du terrain au repérage des bonnes affaires et à l’attente du moment propice", observe Claire

Ramakers, responsable du dossier "soldes" à l’Union des Classes moyennes (UCM). Pour beaucoup, le moment propice, c’était samedi et/ou dimanche. Pour ces clients, apparemment de plus en plus patients, l’attente du début officiel des soldes n’aura pas été décevante, puisque les vitrines affichent déjà, après 48 heures seulement, 30, 50, voire parfois 70 % de remise. Même si la moyenne se situe aux alentours des 30 %, ça démarre fort. Et ça rapporte gros : pour le premier jour, les commerçants estiment avoir réalisé "un chiffre d’affaires de 5 à 10 % plus élevé que l’année passée. Les soldes pourraient ainsi être un moyen d’améliorer la saison d’hiver", estime Annemie Nijs, porte-parole de la Fédération belge de la distribution (Fedis). La neige a refroidi certaines ardeurs hier, "mais le bilan est resté positif", assure encore Annemie Nijs.

L’enjeu n’est pas mince : jusqu’à samedi passé, point de files aux caisses, ni de grosses recettes pour le secteur de la mode, notamment les chaussures et l’habillement : "L’hiver s’est longtemps fait attendre, et la crise a rendu les gens plus prudents." L’UCM souligne l’impact de la conjoncture difficile sur les stocks des commerçants : "Beaucoup d’entre eux se retrouvent avec une quantité d’articles à solder équivalente ou supérieure à l’an passé, ce qui explique des ristournes plus attrayantes dès le premier jour", note Claire Ramakers. Il faut donc écouler la marchandise, et ce ne sont pas les familles qui s’en plaindront : selon une étude du Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs (CRIOC), les soldes d’hiver attirent surtout les familles, obligées de rafraîchir régulièrement les garde-robes des enfants, et soucieuses de limiter le budget en question. Reste qu’un départ sur de bonnes bases ne signifie pas que cela va durer tout le mois, d’autant que le démarrage a eu lieu un week-end de vacances. "Sur l’ensemble de la période, le bilan ne sera peut-être pas différent de celui de 2009", avertit Claire Ramakers. Mais on privilégie quand même le scénario optimiste : "Il est plus que probable que les prévisions avancées se confirmeront, soit une augmentation du chiffre d’affaires de l’ordre de 2 % par rapport aux soldes d’hiver 2009", estime l’UCM. Qui profite de cet engouement pour rappeler son attachement à la période des soldes, drainant en moyenne quatre consommateurs sur dix. Certaines voix, notamment au niveau européen, veulent libéraliser totalement le choix des périodes de promotions. L’UCM plaide au contraire pour le maintien des dates légales : elle juge la période des soldes "utile aux consommateurs et indispensable au commerce de proximité, surtout dans un contexte de crise".

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