Un nouveau musée "Fin de siècle"
Michel Draguet, directeur du musée des Beaux-Arts à Bruxelles était accompagné de Patrick Lefèvre, directeur de la Bibliothèque royale pour expliquer ses projets liés à la fermeture pendant un an du bâtiment du musée d’Art moderne (lire nos éditions précédentes), une présence emblématique des coopérations désormais possibles. Michel Draguet a expliqué les grandes lignes du musée appelé "Fin de siècle" qui prendra alors la place du musée d’Art moderne. On y évoquera les grands courants : le cercle des XX, la libre esthétique, le wagnérisme, le symbolisme, le néo-impressionnisme. Avec Ensor, Horta, Rops, Van Rysselberghe, Spilliaert. Dans une muséographie très contemporaine. La Royale prêtera ses trésors liés à cette époque et la Région bruxelloise y déposera la collection Art Nouveau Gillion Crowet, achetée en dation. Le musée s’ouvrirait dans un an et devrait coûter 3 millions d’euros : 1/3 payé par les Gillion Crowet pour la scénographie, 1/3 amené par les musées royaux et 1/3 par la Régie des bâtiments.
- Publié le 12-02-2011 à 04h16
Michel Draguet, directeur du musée des Beaux-Arts à Bruxelles était accompagné de Patrick Lefèvre, directeur de la Bibliothèque royale pour expliquer ses projets liés à la fermeture pendant un an du bâtiment du musée d’Art moderne (lire nos éditions précédentes), une présence emblématique des coopérations désormais possibles. Michel Draguet a expliqué les grandes lignes du musée appelé "Fin de siècle" qui prendra alors la place du musée d’Art moderne. On y évoquera les grands courants : le cercle des XX, la libre esthétique, le wagnérisme, le symbolisme, le néo-impressionnisme. Avec Ensor, Horta, Rops, Van Rysselberghe, Spilliaert. Dans une muséographie très contemporaine. La Royale prêtera ses trésors liés à cette époque et la Région bruxelloise y déposera la collection Art Nouveau Gillion Crowet, achetée en dation. Le musée s’ouvrirait dans un an et devrait coûter 3 millions d’euros : 1/3 payé par les Gillion Crowet pour la scénographie, 1/3 amené par les musées royaux et 1/3 par la Régie des bâtiments.
On n’utilisera pas le temps de la fermeture pour rouvrir les musées Wiertz (trop cher !) et Meunier. Les gardiens du musée d’Art moderne en profiteront pour se recycler.
Michel Draguet a évoqué aussi, dans les grandes lignes seulement d’autres projets, liés au Cinquantenaire où il exerce la fonction de directeur ad interim (y faire un grand musée Art Nouveau et les arts décoratifs), ou liés au musée d’Art ancien : il pourrait y réorganiser les collections du XVe siècle en y mêlant les grands retables venus du Cinquantenaire et les miniatures de la Bibliothèque royale. "Mais pour tout cela, dit-il, il faut attendre le futur gouvernement."
L’intérêt de la conférence de presse s’est porté aussi sur la fermeture pour un temps indéterminé, du musée d’Art moderne. On évoque parfois 10 ans, voire 15 ans, avant de retrouver des cimaises définitives pour les collections XXe et XXe. Pas de réponse à cela, mais des solutions partielles : une immense toile d’Alechinsky sera placée dans le hall, prêtée par le musée des Beaux-arts d’Anvers lui-même en travaux jusqu’en 2017. On annonce une expo Thierry de Cordier pour 2014. Il y aura des expos tournantes "Cadavres exquis", où des personnalités extérieures définiront l’âme belge. "Au total, explique Draguet, on aura montré en un an, plus d’œuvres du XXe siècle qu’actuellement au -8 du musée." On en profitera aussi pour exposer notre patrimoine moderne dans des expos à Taïwan, en Chine et en Australie. Cela en espérant que se dégage peut-être un espace neuf : le centre Dexia ou un bâtiment neuf, encore dans les limbes.