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Le drapeau de l'Angleterre et de l'Europe, illustrant le Brexit

Brexit: Le Royaume-Uni sort de l'Union européenne

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L’accord du Brexit

Le Brexit vise à sortir de l’Union européenne et de l’Euratom (Communauté européenne de l’énergie atomique). L’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union Européenne, entamé lorsque le gouvernement britannique officialise au Conseil européen sa volonté de quitter l’Europe le 29 mars 2017, se déroule selon l’article 50 du TUE (Traité sur l’Union européenne). Lors de ce premier accord, le retrait effectif est planifié pour le 29 mars 2019 et suivi d’une période de transition. Celle-ci, dont l’échéance est fixée au 31 janvier 2020, a pour but de permettre aux entreprises de s’adapter et au pays de trouver un accord commercial avec l’UE. Il est également décidé que, durant cette prolongation, le Royaume-Uni reste membre de l’espace économique européen, de l’Union douanière et du marché unique, que la législation européenne continue de s’y appliquer et qu’il doit participer au budget, mais qu’il ne sera pas représenté au sein des organes de décision. Ce dernier point a néanmoins connu une certaine flexibilité (“flextension”), puisque le Royaume-Uni a participé aux élections européennes de 2019. Après plus d’un an de travail, Theresa May, alors Première ministre britannique, et Michel Barnier, négociateur en chef de l’Union européenne, parviennent à un accord. Celui-ci est rejeté par les députés de la Chambre des Communes le 15 janvier 2019 (avec 432 voix “contre” et 202 voix “pour”), puis le 12 mars 2019 et, enfin, après un report de la date initiale du Brexit au 12 avril 2019, une troisième fois le 29 mars 2019. Un quatrième accord est finalement trouvé et signé par Jean-Claude Juncker et Boris Johnson, le 17 octobre 2019, et est ratifié par le Parlement européen et, le 9 janvier 2020, par la Chambre des Communes.

Theresa May et la sortie de l'Union Européenne

Theresa May est désignée chef du Parti conservateur et Première ministre à la suite du référendum sur le retrait de l’Union européenne et de la démission de David Cameron. Lorsqu’elle présente son projet de retrait en juillet 2018, pensé comme un projet de zone de libre-échange de biens, trois des membres de son gouvernement démissionnent : David Davis, Steve Baker et Boris Johnson, tous trois étant partisans d’une rupture claire. Le 14 novembre, elle présente un projet de Brexit dans lequel est prévu un “backstop” (ou “filet de sécurité”) qui permet de maintenir le pays dans une union douanière avec l’Union européenne et offre un statut particulier à l’Irlande du Nord. Six autres membres de son gouvernement démissionnent alors à leur tour. Anticipant l’échec du vote concernant son projet, Theresa May décide, le 11 décembre 2018, de repousser le vote des Communes, initialement prévu pour le lendemain, au 15 janvier 2019. Le 12 décembre, une motion de censure à son encontre est déclenché par des parlementaires du Parti Conservateur. Celle-ci échoue, après que Theresa May obtient la confiance du Parlement britannique. En 2019, ses propositions d’accord sont rejetées par trois fois par la Chambre des Communes, ce qui la pousse à demander un nouveau report de la date initiale du Brexit. Le 22 mai, elle évoque la possibilité d’un second référendum aux députés britanniques, ce qui provoque la démission d’Andrea Leadsom. Le 24 mai, après le score historiquement mauvais des Tories aux élections européennes, elle annonce quitter la direction du parti conservateur et renoncer à son poste de Première ministre. Lors des élections générales de 2019, elle est réélue députée.

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Boris Johnson, l'homme qui a sorti le Royaume-Uni de l'UE

Boris Johnson, anciennement maire de Londres, est élu le 23 juillet 2019 et forme un gouvernement qui se distingue par une forte proportion de personnes eurosceptiques. Il affirme sa volonté de sortir de l’impasse du Brexit et de quitter l’Union européenne le 31 octobre 2019 au plus tard. Le 28 août, il obtient la suspension du Parlement jusqu’au 14 octobre, mais celle-ci est considérée comme illégale, nulle et sans effet par la Cour suprême du Royaume-Uni. Jeremy Corbyn, chef de l’opposition travailliste, réclame alors la démission de Boris Johnson, sans succès. Devant l’impossibilité légale de boucler son projet, Johnson demande aux institutions européennes de reporter la date butoir, ce que les vingt-sept dirigeants européens acceptent. Il provoque en décembre de nouvelles élections législatives anticipées, ce qui lui permet d’obtenir une majorité absolue conservatrice, et promet à nouveau un accord négocié avant Noël et le départ des Britanniques pour la date prévue, fin janvier. Il tient sa promesse : le 9 janvier 2020, le parlement britannique vote l'accord de retrait par 330 voix pour et 231 contre, suivi par la reine Elizabeth le 23 janvier, puis, le 29 janvier, par le Parlement Européen. A la fin de ce dernier vote (621 voix favorables contre 49 voix défavorables et 13 abstentions), les députés européens entonnent en choeur le "Auld Lang Syne" - ce n'est qu'un au revoir. Le 31 janvier, le Royaume-Uni sort officiellement de l'Europe. Une période de transition est néanmoins prévue jusqu'au 31 décembre 2020, pour concrétiser les relations futures (notamment commerciales et législatives) qui uniront l'UE et le Royaume-Uni.
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