Budget fédéral

Rocour Vincent

Les comptes 2013 bouclés sans larmes ni sueur Le contrôle du Budget 2013. La fin de l’année avait vu la croissance économique piquer du nez. Le gouvernement était alors obligé de revoir son budget 2013 confectionné sur une base trop positive. Il s’y reprendra d’ailleurs à deux reprises. Mais depuis l’été, les voyants sont repassés au vert. L’embellie est légère. Mais elle permet de souffler. Les rentrées de l’Etat se sont un peu améliorées. Et certains départements ont moins dépensé que prévu. C’est en particulier le cas des dépenses en soins de santé qui devraient être inférieures cette année de 84 millions par rapport aux estimations - la conséquence notamment de mesures de rationalisation dans le secteur de l’imagerie médicale ou de la biologie clinique. Au total, le gouvernement a ainsi pu trouver les 218 millions qui lui manquaient pour arriver à son objectif : un déficit public limité à 2,5 % du PIB. Et ce, sans larmes ni sueur. Il faut dire qu’il avait déjà bien donné. Depuis novembre 2012, le gouvernement a été obligé de dénicher plus de 5 milliards d’économie.

Le satisfecit européen. Avec un tel montant, la Belgique espère bien sortir de la liste des pays européens "en déficit excessif". L’épure budgétaire approuvée vendredi par le Conseil des ministres a aussitôt été envoyée à la Commission européenne. "La règle, c’est qu’un pays sort de la procédure du "déficit excessif" lorsqu’il ramène son déficit en dessous des 3 % du PIB, commente le ministre du Budget Olivier Chastel (MR). Or notre objectif est d’être à un déficit de 2,5 % du PIB. Cela fait une "marge" de 0,5 % du PIB. Soit 2 milliards."

La confection du Budget 2014. Le gouvernement va s’atteler dès la semaine prochaine à la confection du Budget de l’Etat pour 2014. Des prévisions réactualisées sont attendues dans les prochains jours. Le ministre du Budget s’attend à ce qu’elles soient un peu moins optimistes que celles du début septembre - le comité de monitoring tablait sur un effort de 178 millions pour arriver à un déficit de 2,25 % du PIB comme promis. Mais moins pessimistes que celles de juin où l’on parlait d’un effort additionnel de 400 millions. "L’effort se situera sans doute entre les deux", pronostique le ministre. V.R.

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