Persiflages et autres quolibets

Contribution externe

Dans les médias et surtout sur Internet, le brocard et l’insulte ont libre cours. Inquiétant ? Oui, car les railleries acerbes comptent parmi les prémices de l’irrespect et de la violence.Le persiflage est un vice à la mode, et, s’il faut en croire Molière, tous les vices à la mode passent pour vertus. Est-il question de vedettes, d’acteurs politiques, d’entraîneurs de football ? Peu importe. Le paysage quotidien fourmille de ces persifleurs, qui "tournent quelqu’un en ridicule en employant un ton de plaisanterie ironique ou en feignant de le louer, de lui témoigner de la sympathie, de l’intérêt". Cela fait rire et le rire fait vendre. L’humour est devenu une denrée tellement indispensable qu’on s’ingénie à lui ménager une place même dans les circonstances les plus dramatiques. Mais le label "humour" suffit-il pour conférer à un produit une haute qualité humaine ? Cela mérite quelque réflexion.

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