`J'ai confiance en l'avenir des verts´
Selon Magda Aelvoet, ministre Agalev de la Santé et de l'Environnement, le vert est une couleur à part. Elle se veut optimiste sur l'issue du Sommet de la Terre.
Publié le 22-08-2002 à 00h00
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ENTRETIEN
Partagez-vous l'analyse selon laquelle des élections législatives anticipées seraient le meilleur gage de reconduction pour la majorité actuelle?
Non. Ceci ne veut pas dire qu'il est impossible que quelque chose arrive mais je ne suis pas du tout certaine que des élections anticipées seraient une garantie de reconduction pour la majorité arc-en-ciel. On ne trompera pas l'électeur avec une crise provoquée. Je préfère des élections qui portent sur une évaluation de ce qui a été fait.
Imaginons que du côté francophone le rapprochement entre socialistes et écolos s'intensifie, est-ce que cela poserait des problèmes à Agalev?
Premièrement, Ecolo et Agalev opèrent dans des contextes différents. Ensuite, le nouveau secrétariat fédéral d'Ecolo évoque une coopération avec le PS là où elle est nécessaire mais ils tiennent à garder l'identité d'un parti écolo. Dans ce contexte-là, franchement, j'ai confiance pour l'avenir des partis verts.
Votre décision d'interdire un parc à éoliennes n'est-elle pas paradoxale de la part d'une ministre écologiste?
Même si une mesure est importante en termes de création d'un pourcentage d'énergies renouvelables, cela doit néanmoins se faire dans des conditions environnementales défendables. Cela explique, de A jusque Z, la décision que j'ai prise. A savoir que l'étude d'impact qui a été faite par l'Unité de gestion du modèle mathématique de la mer du Nord (UGMM) formulait un avis défavorable en l'argumentant. De plus, sur le plan politique, cela aurait été une inconséquence considérable de désavouer un instrument pour lequel nous militons depuis vingt ans.
Au mois de juillet, votre décision d'interdire certains composants fluorés a également fait du bruit.
L'arrêté publié sur les compléments alimentaires fluorés s'appuye sur des avis consécutifs délivrés par le Conseil supérieur de l'hygiène. Cette décision n'est pas prise à la légère et est scientifiquement argumentée. On parle bien de compléments alimentaires dont l'ingestion n'apporte aucun bénéfice en termes de prévention des caries et pas des pâtes à dentifrice. Je suis persuadée que cette décision peut jouer son rôle vis-à-vis de notre population mais aussi lors des négociations européennes en cours à propos de la directive concernant le même sujet.
© La Libre Belgique 2002