`Je ne suis pas favorable au mariage homosexuel´
Publié le 04-09-2002 à 00h00
Appréciez-vous tout ce que fait le gouvernement Verhofstadt?
Je ne connais pas un homme sensé qui approuverait totalement ce que fait n'importe quelle majorité. Quand j'étais président du PSC, la politique gouvernementale ne correspondaient pas toujours à mes souhaits. Je suis dans la même situation. La majorité fait aussi bien que d'autres, avec la chance d'âtre dans un contexte plus favorable. J'aurai quelques problèmes avec des dossiers à venir au Parlement. D'abord, le mariage des homosexuels: autant je suis favorable à des contrats d'union civile qui donnent les mêmes droits (genre Pacs), autant je ne le suis pas à une célébration similaire à l'union entre l'homme et la femme qui, seule, est constitutive de l'espèce. Ensuite, la sortie du nucléaire: je voudrais être sûr que le dispositif a été bien étudié, qu'il va rencontrer les exigences de Kyoto.
La loi sur l'euthanasie?
C'est une balise relativement acceptable. Au début, nous n'avions pas aimé la manière dont, dans la majorité, on voulait gérer le problème à la hussarde.
Le MR veut enclencher de nouveaux allégements fiscaux. N'y a-t-il pas des limites, pour les besoins et les ambitions d'un État?
Une part importante de l'absence de marges de manoeuvre ne vient pas du fait que la puissance publique n'a pas de moyens, mais que trop de moyens restent consacrés au remboursement de la dette. Quant au niveau des prélèvements, même après la réforme nécessaire de Didier Reynders, on n'aura fait que la moitié du chemin en termes de convergence par rapport à la moyenne européenne. Il faudra continuer à réduire les impôts.
Le `stop institutionnel´ des francophones sera-t-il plus tenable en 2003 qu'en 1999?
A priori, nous n'avons rien à demander. Les francophones sont dans une meilleure situation et les Flamands ont perdu irrémédiablement la bataille de Bruxelles. Je ne souhaite pas de nouvelle réforme. Mais j'ai toujours vu les francophones dire qu'ils ne négocieraient rien et je les ai toujours vus négocier. En Belgique, il arrive toujours un moment où on négocie...
© La Libre Belgique 2002