Politique-sport: il y a de quoi shooter

Des gadgets électoraux, les transférés au MR qui sont devenus sénateur (Marc Wilmots) ou député (Alain Courtois)? «Des gadgets comme ça, j'en veux plein. La politique, ce sont aussi des modèles. Ils respirent la santé physique et morale», répond le président Antoine Duquesne

P.P.
Politique-sport: il y a de quoi shooter
©sablon

Des gadgets électoraux, les transférés au MR qui sont devenus sénateur (Marc Wilmots) ou député (Alain Courtois)? «Des gadgets comme ça, j'en veux plein. La politique, ce sont aussi des modèles. Ils respirent la santé physique et morale», répond le président Antoine Duquesne, qui a posé lui-même la question. C'était, jeudi, en prologue d'un tour de table où les ex-joueur et manager ont présenté leur plan d'action.

En tout cas, le MR tape sur le clou. Comme s'il avait d'abord engagé des sportifs pour s'engager en faveur du sport. Une brochure très pro en témoigne, à l'enseigne archivée d'un Diable de Wilmots désormais plus bleu que rouge. Elle sera diffusée dans les fédérations et clubs. Elle sera présentée aux échevins francophones des Sports, invités toutes couleurs politiques confondues. Pourquoi la concurrence mordrait-elle? «Améliorer la politique sportive, c'est la seule matière sur laquelle tout le monde peut être d'accord», assure le député Courtois. «Un gamin de 6 ans qui a envie de jouer au foot n'a pas d'étiquette de parti. Moi, je ne fais pas de politique», ajoute le sénateur Wilmots. En attendant, c'est bien un plan aux apparences globales et ambitieuses qui est affiché, quitte (lire ci-dessous) à ne pas être original ou personnel en tout.

Premier tir: l'institutionnel. D'accord, on est un Etat fédéral, convient Alain Courtois; mais quand on pense que la législation sur le dopage peut varier de l'une à l'autre pente d'une colline à cheval sur la frontière linguistique... Le MR propose ici la mise en place d'un groupe de travail interministériel permanent, la création d'un Fonds sportif à la Communauté française, un regroupement des compétences ministérielles côté francophone.

Question de statut

Ensuite, le sport à l'école. Parmi d'autres suggestions: organiser les activités sur des plages horaires plus longues, favoriser les pratiques sportives pendant les accueils extra-scolaires et les congés, optimaliser les filières sports/études, revaloriser le rôle des fédérations sportives scolaires.

Hors écoles, le MR (re)lance un «guichet info sport» dans chaque commune, veut encourager l'ouverture aux clubs des infrastructures scolaires, entend rationaliser les implantations communales et renforcer les programmes de réinsertion par le sport de jeunes

«des quartiers difficiles» (Alain Courtois). Rayon santé, le plan bleu veut notamment favoriser le détachement du personnel de l'Adeps dans les clubs, ainsi que l'accès aux sports des handicapés et seniors.

Rayon fédérations, le MR imagine une «Place des sports», une agora ouverte au public où toutes seraient représentées, et la révision en souplesse des critères de subventionnement. Suit encore, inévitable, la création d'un statut social et fiscal adapté tour à tour au professionnel, à l'amateur indemnisé (sic) et à tout le personnel des clubs - bénévoles compris. Sans oublier des réductions ciblées de cotisation sociale et des aides fiscales aux paiements des cotisations d'affiliation.

© La Libre Belgique 2003

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