La procession recommence

Même si ses préoccupations immédiates sont plus familiales que politiques (son 4e enfant est né hier) Bart De Wever doit s'en mordre les doigts : sa petite phrase, dimanche midi à la VRT, précisant que les partis flamands devraient, si pas payer un prix, du moins donner une petite cuillerée de sucre aux francophones pour qu'ils avalent plus facilement la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, continue de secouer le cocotier politique flamand.

V.d.W.

Même si ses préoccupations immédiates sont plus familiales que politiques (son 4e enfant est né hier) Bart De Wever doit s'en mordre les doigts : sa petite phrase, dimanche midi à la VRT, précisant que les partis flamands devraient, si pas payer un prix, du moins donner une petite cuillerée de sucre aux francophones pour qu'ils avalent plus facilement la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, continue de secouer le cocotier politique flamand.

Depuis lundi, il se fait remonter les bretelles par tous ceux qui, en Flandre, se disent hostiles au moindre compromis. Que les moqueries viennent du Belang, passe encore : il déteste ce parti. Son nationalisme est plus romantique, moins haineux. Mais des critiques, il a dû en essuyer jusque dans son propre parti. Et mardi soir, lors de la rencontre entre le formateur et les deux partis flamands, CD & V et N-VA, le ton est paraît-il monté entre Bart et Herman Van Rompuy. Non, la N-VA n'a jamais accepté le contenu de la note Milquet, ni même le "phasage" des négociations. Il faut bien que M. De Wever se refasse une virginité flamande.

C'est clair, les petites phrases du dimanche ne font que compliquer la tâche du formateur, Yves Leterme, lequel a rencontré, mercredi matin, une délégation du MR et le soir, une délégation du CDH. Il semble bien que, sur le terrain institutionnel, ce soit toujours l'épais brouillard. "La procession, dit un participant, continue ou plutôt reprend là où Herman Van Rompuy l'avait laissée".

Sans doute Yves Leterme va-t-il réécrire la note Milquet-Van Rompuy, compte tenu des nouvelles auditions de ces derniers jours. On a vu qu'à la N-VA, l'heure n'était pas à la rigolade. Pas de gouvernement sans scission, répètent les partis flamands. Côté francophone, on n'acceptera pas non plus une scission de BHV sans compensation. Dès lors, l'idée d'en revenir aux anciennes circonscriptions électorales revient, tout comme celle qui consiste à faire coïncider l'arrondissement de BHV à l'ancienne province du Brabant. Mais la solution est sans doute trop simple pour être acceptée.

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