Penser "durable"
Intitulé "Our common future", le rapport rédigé il y a 20 ans par le Premier ministre norvégien, Gro Harlem Brundtland, définissait pour la première fois les bases nécessaires à la mise en place d'une politique de développement durable. Si ce concept a depuis lors été décliné à toutes les sauces, les constats et recommandations dressées par le "Rapport Brundtland" demeurent aujourd'hui encore d'une brûlante actualité.
- Publié le 17-10-2007 à 00h00
Intitulé "Our common future", le rapport rédigé il y a 20 ans par le Premier ministre norvégien, Gro Harlem Brundtland, définissait pour la première fois les bases nécessaires à la mise en place d'une politique de développement durable. Si ce concept a depuis lors été décliné à toutes les sauces, les constats et recommandations dressées par le "Rapport Brundtland" demeurent aujourd'hui encore d'une brûlante actualité. C'est ce qu'a tenu à rappeler le Conseil fédéral du développement durable (CFDD) à l'occasion d'une conférence qui s'est déroulée mercredi matin en présence de divers orateurs belges et étrangers. "La Belgique a mis en place un cadre légal et de nombreux instruments institutionnels en faveur du développement durable, mais ceux-ci ne sont pas encore suffisamment mis à profit", souligne le président du CFDD, Théo Rombouts. "Si les décideurs ont adopté le principe, ils ne l'intègrent pas suffisamment dans leur action politique". Une remarque qui vaut également pour les partenaires sociaux et, de manière générale, les citoyens encore frileux au moment de remettre en question certains comportements. Le CFDD plaide donc pour une politique dynamique couplant le bien-être social, l'innovation et une croissance économique qui ne soit plus construite au détriment de l'environnement. "Il faut une approche collective au sein du gouvernement, un décloisonnement. Les ministres doivent échafauder des politiques cohérentes avec les principes du développement durable et soumettre celles-ci à l'évaluation du test de durabilité élaboré à la fin de la législature précédente. Celui-ci permet d'analyser l'impact économique, social et environnemental de toute décision politique majeure. De notre point de vue, c'est au Premier ministre de s'assurer que ces tests sont effectués avec sérieux et d'en prendre la responsabilité finale".