Bonne fête Sire !

C'est la gifle du mercredi. La première avait pris la forme d'une claque magistrale le 7 novembre dernier en Commission de l'Intérieur. La majorité flamande avait imposé la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde à la minorité francophone. Qu'importe les calculs et jeux politiques auxquels se sont livrés, sans gloire, les leaders des partis au cours de la semaine écoulée. Réagissez sur le blog de Michel Konen.

C'est la gifle du mercredi. La première avait pris la forme d'une claque magistrale le 7 novembre dernier en Commission de l'Intérieur. La majorité flamande avait imposé la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde à la minorité francophone. Qu'importe les calculs et jeux politiques auxquels se sont livrés, sans gloire, les leaders des partis au cours de la semaine écoulée.

Concrètement, le Roi, après d'intenses consultations, a chargé les Présidents des assemblées, Armand De Decker et Herman Van Rompuy, de mettre en place un Collège du dialogue des Communautés. Un lieu qui doit permettre de débattre sereinement la réforme de l'Etat.

Il paraissait évident, en attendant la mise en place de cette Commission, que chacune des parties s'abstiendrait de poser des gestes inamicaux à l'égard des membres de l'autre communauté linguistique. Les plus optimistes espéraient même que le fait d'accepter de participer aux travaux de cette Commission pourrait être interprété comme une geste d'apaisement et de confiance mutuelle. L'idée étant que les Flamands n'abuseraient plus de leur supériorité numérique et que les francophones accepteraient sans arrière-pensées de discuter de la réforme des institutions.

Tout le monde attendait donc un geste de tout le monde. Ce geste, il est venu. Une gifle monumentale délivrée aux francophones par le gouvernement flamand. Le ministre de l'Intérieur de Flandre, l'OpenVLD Marino Keulen, a bien choisi son moment : la veille de la fête du Roi.

Après avoir informé ses collègues du gouvernement et son président de parti, Bart Somers, Marino Keulen a décidé de ne pas nommer trois bourgmestres de la périphérie. Le quatrième, celui de Rhode-St-Genèse étant désigné. Trois sur quatre donc, histoire de diviser, si possible, les francophones de la périphérie bruxelloise.

La nomination des quatre bourgmestres, élus avec une majorité écrasante lors des communales, était une revendication des francophones. Une exigence portée à son paroxysme par Olivier Maingain, curieusement muet hier soir.

Un geste d'agression délibérée, qu'aucune urgence, et aujourd'hui moins qu'hier encore, ne vient justifier a été posé par le gouvernement flamand. Comme si ce qui se passe au fédéral ne le concernait pas.

Bonne fête Sire. Malgré le bouquet d'épines que la Flandre vient de vous offrir.

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