La Belgique fête le Roi dans un contexte de crise institutionnelle
La cérémonie civile en l'honneur de la Fête du Roi qui s'est déroulée jeudi au Parlement n'a que peu laissé transparaître la crise institutionnelle que vit la Belgique, dans l'attente d'un gouvernement depuis cinq mois.
Publié le 14-11-2007 à 00h00
La cérémonie civile en l'honneur de la Fête du Roi qui s'est déroulée jeudi au Parlement n'a que peu laissé transparaître la crise institutionnelle que vit la Belgique, dans l'attente d'un gouvernement depuis cinq mois. "Sincèrement, je n'imaginais pas prendre la parole ici aujourd'hui", a ironisé le Premier ministre sortant Guy Verhofstadt en introduction à son discours qui s'est inscrit dans le cadre de la thématique du jour, la coopération internationale. Le chef du gouvernement sortant a insisté sur la responsabilité de tous en matière de coopération.
Les présidents de la Chambre et du Sénat et actuels réconciliateurs royaux , Armand De Decker et Herman Van Rompuy, ont brièvement évoqué dans leurs allocutions respectives la réalité institutionnelle du pays sans toutefois s'avancer.
"Une monarchie respectueuse des principes constitutionnels est le meilleur garant d'une Belgique stable et forte", a indiqué M. Van Rompuy dans un passage de son discours prononcé en langue allemande.
"L'hommage d'aujourd'hui est celui de tous et je tiens également à me faire l'interprète de nos compatriotes germanophones dont la Communauté reflète un aspect de la richesse de nos diversités", a-t-il précisé. Ce jeudi est également marqué par la Fête de la Communauté germanophone.
Faisant le lien avec la coopération internationale, M. De Decker a tenu à rappeler la devise du royaume, l'Union fait la force. "Agissons dans le monde comme nous travaillons en Belgique, en n'oubliant pas que seule l'Union fait la force", a conclu le président du Sénat.
La cérémonie s'est déroulée en l'absence du roi, comme le veut la tradition. Elle a eu lieu en présence de la reine Fabiola et des couples princiers.
En guise de clôture, le chanteur flamand Helmut Lotti a interprété la Brabançonne dans les trois langues nationales.
Parmi les convives se trouvait le sénateur Yves Leterme, formateur (en congé) du gouvernement orange bleu.
