La Lijst Dedecker talonne l'Open VLD

Cela ne fait que deux ans - c'était au lendemain des élections communales - que Jean-Marie Dedecker s'est fait jeter du parti de Guy Verhofstadt, et le pire cauchemar des libéraux flamands est en passe de se produire : à 16,5 pc, la Lijst Dedecker n'est plus qu'à un demi-point de l'Open VLD (17 pc). Lors de notre dernier sondage, l'écart était encore de trois points. La fois d'avant, c'était sept, et au début de l'année, dix. PS et CDH toujours privés de majoritéOn se serre déjà la ceinture Le MR creuse l'écart, le CDH recule La Lijst Dedecker talonne l'Open VLD PDF:Les intentions de vote en WalloniePDF: L'évolution des partis en Wallonie depuis le dernier baromètrePDF: Les cotes de popularité en Wallonie

La Lijst Dedecker talonne l'Open VLD
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Cela ne fait que deux ans - c'était au lendemain des élections communales - que Jean-Marie Dedecker s'est fait jeter du parti de Guy Verhofstadt, et le pire cauchemar des libéraux flamands est en passe de se produire : à 16,5 pc, la Lijst Dedecker n'est plus qu'à un demi-point de l'Open VLD (17 pc). Lors de notre dernier sondage, l'écart était encore de trois points. La fois d'avant, c'était sept, et au début de l'année, dix.

Vers une orange très bleue ?

L'Open VLD est le parti qui perd le plus de plumes : -1,4 pc par rapport à notre sondage de septembre. Il faut dire que les ministres fédéraux de l'Open VLD n'ont pas vraiment fait des étincelles ces derniers mois : Patrick Dewael, empêtré dans l'affaire des nominations au sein de la police, Karel De Gucht, hors-jeu au Congo, et Annemie Turtelboom, au point mort...

A une encablure des élections régionales, l'actuelle majorité du gouvernement flamand paraît bien courte (54,3 pc) et, à moins d'une remontée spectaculaire du SP.A, politiquement difficile à reconduire. Il n'y a pas de cordon sanitaire autour de la LDD et l'idée d'une orange bleu foncé risque de faire son chemin dans les mois qui viennent. Il sera notamment intéressant de voir avec quelles thématiques les chrétiens-démocrates entameront leur campagne.

Où en sont-ils, ceux-là ? Ils progressent : d'un point, à 21,5 pc. Mais, si l'on en croit le baromètre de popularité, davantage grâce à ce qui se passe au gouvernement fédéral (Yves Leterme, en hausse) qu'à la politique régionale (Kris Peeters, en forte baisse). Or, clôturé le 13 décembre, notre sondage n'intègre évidemment pas les derniers malheurs de notre ex-Premier ministre.

Après les cartels

Par contre, intercalé entre notre deuxième sondage de septembre - qui s'était fait à chaud, juste après le congrès du CD&V - et la crise de ce week-end, ce sondage a bel et bien valeur d'unique test en situation de l'après-cartel. Et là, la rupture semble a priori plus affecter la N-VA (qui recule d'un pour cent et passe en dessous du seuil électoral, à 4,8 pc) que le CD&V. Le temps des cartels flamands, c'est donc terminé. Pour la dernière fois, le SP.A et les VlaamsProgressieven apparaissent ici ensemble, et ils sont en fort mauvaise posture. Au plus bas même, à 15,8 pc. Après un an et demi d'opposition à un gouvernement qui n'avait rien d'une "dream team", c'est plus que préoccupant.

En manque de ténors, encore un peu divisés, trop longtemps au pouvoir pour incarner l'opposition de manière crédible, les socialistes flamands n'arrivent toujours pas vraiment à exister. On l'a souvent vu lors des débats à la Chambre où ce sont la Lijst Dedecker et les verts qui menaient le jeu face au gouvernement.

Et Groen !, justement ? Ils sont à 7,1 pc, leur meilleur score depuis deux ans et demi. Mais une progression de 0,3 pc, ce n'est pas très significatif. Et la mauvaise posture des socialistes les isole encore un peu plus. Leur position reste dès lors beaucoup plus inconfortable que celle d'Ecolo, au Sud.

Reste un parti en perdition, le Vlaams Belang. A 14,8 pc, il est à quatre points de son résultat aux dernières élections fédérales, presque dix de celui des régionales de 2004, et à douze de son maximum. Autant dire qu'en deux ans et demi de chute continue, le parti d'extrême droite a perdu pratiquement la moitié de ses électeurs. Et dans une campagne électorale où l'on risque de parler beaucoup emploi et pouvoir d'achat, il y a peu de chances qu'un Filip Dewinter arrive à remonopoliser le débat.

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