Non, Flahaut n’est pas antisémite!
C oup d’oeil dans le rétro: le 24 mai 2008, ayant pris la parole à Nivelles lors d’une manifestation du groupement "Paix juste au Proche-Orient" évoquant la Nakba, entendez: l’expulsion des 700 000 Palestiniens de leurs terres en 1948, André Flahaut (PS) tout comme sa collègue Thérèse Snoy (Ecolo) avait pris la parole pour apporter son soutien à la démarche tout en rappelant sa détermination "à lutter contre tous les extrémismes, tous les nazismes, tous les fascismes où qu’ils se trouvent".
- Publié le 24-10-2009 à 04h17
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oup d’oeil dans le rétro: le 24 mai 2008, ayant pris la parole à Nivelles lors d’une manifestation du groupement "Paix juste au Proche-Orient" évoquant la Nakba, entendez: l’expulsion des 700 000 Palestiniens de leurs terres en 1948, André Flahaut (PS) tout comme sa collègue Thérèse Snoy (Ecolo) avait pris la parole pour apporter son soutien à la démarche tout en rappelant sa détermination "à lutter contre tous les extrémismes, tous les nazismes, tous les fascismes où qu’ils se trouvent".
Il se fait que ce discours fut intégralement filmé et diffusé sur YouTube par le président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique, Joël Rubinfeld. Ce dernier qui y a vu, selon, a-t-il expliqué, "une définition de l’Union européenne" une forme d’antisémitisme à l’encontre de l’Etat d’Israël avec "une comparaison entre la politique de cet Etat et celle des Nazis".
En clair? Selon le bouillant président du CCOJB, l’ex-ministre de la Défense était ni plus, ni moins un antisémite ce qui a évidemment suscité une contre-attaque en justice de l’élu nivellois estimant que l’on avait porté atteinte à son honneur et à sa réputation.
Le tribunal de première instance de Bruxelles vient de trancher: il a condamné M. Rubinfeld et le CCOJB à payer l’euro symbolique. Ces derniers ont déjà décidé d’interjeter appel de ce jugement "qui ne suit pas l’avis du procureur du Roi concluant au non-fondement de la demande d’André Flahaut".
L’ancien ministre en a déjà pris acte mais renvoie aux conclusions de la juridiction qui précise notamment qu’"il est incontestable que ce discours avait un caractère humaniste" et qu’il "n’avait aucune portée ni contenu antisémite".
L’ancien ministre se sent d’autant plus à l’aise qu’il peut aligner un bilan de "militant pour la paix et contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme".
Antisémite, lui? "Lorsque j’avais la tutelle de la Régie des bâtiments, j’ai apporté tout mon soutien à la création du Musée juif de Bruxelles. Puis lorsque je suis devenu ministre de la Défense, j’ai permis l’organisation récurrente de voyages scolaires, sur les lieux de l’horreur, donc tant dans les camps de concentration que d’extermination. Sans oublier mon appui inconditionnel à la restauration du pavillon juif d’Auschwitz. Le conflit israélo-palestinien certes est douloureux et complexe mais je revendique ma liberté d’expression et ma capacité d’indignation lorsque ce conflit fait des victimes". Et de conclure que "plus que jamais, (sa) porte est ouverte au CCOJB et à l’ensemble de la communauté juive pour reprendre la voie du dialogue!"