Le "Secours rouge" en attente
La chambre du conseil de Bruxelles s’est penchée, comme prévu (LLB du 25/1), sur le dossier impliquant quatre militants du "Secours rouge" inculpés pour participation à des activités terroristes.
Publié le 26-01-2012 à 04h15
La chambre du conseil de Bruxelles s’est penchée, comme prévu (LLB du 25/1), sur le dossier impliquant quatre militants du "Secours rouge" inculpés pour participation à des activités terroristes.
Les quatre membres du groupuscule d’extrême gauche sont l’ex-membre des CCC Bertrand Sassoye, la journaliste de la RTBF Wahoub Fayoumi, l’ancien truand Constant Hormans et le réfugié libanais Abdallah Ibrahim Abdallah. Ils étaient tous les quatre présents à l’audience.
La chambre du conseil de Bruxelles devra se prononcer sur un éventuel renvoi des inculpés devant le tribunal correctionnel.
L’audience a duré tout l’après-midi. Les avocats de la défense ont répété qu’ils plaideraient le non-lieu dans un dossier qu’ils estiment vide.
Trois ans et demi après l’interpellation, l’arrestation et le placement des inculpés en détention préventive pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines, sans parler des perquisitions qui ont été menées à leur domicile ou en d’autres lieux, comme la RTBF, la défense, par la voix notamment de Me Christophe Marchand, avocat de la journaliste de la RTBF, ou de Me Laurent Kennes, a fait valoir les droits de leurs clients.
Me Marchand a dénoncé les "extrapolations" du parquet fédéral dans ce dossier, faisant allusion notamment à une mèche découverte lors des perquisitions au domicile de Bertrand Sassoye et qui devait servir à un feu d’artifice, "comme l’a démontré l’enquête". "Il n’y a rien de plus qu’au premier jour. Et les seules réponses obtenues sont plutôt positives pour nos clients", a, de son côté, scandé Me Kennes. "Il est sans doute difficile pour le parquet fédéral de faire marche arrière", a-t-il ajouté. Me Kennes a répété que les quatre inculpés n’avaient eu aucun lien direct avec une organisation italienne soupçonnée de terrorisme, le PCPM.
L’ordonnance de la chambre du conseil sera rendue le 8 mars.