Mieux cibler les prisonniers

La prise d’otages deviendrait-elle un mode courant d’évasion dans les prisons ?

Non, il existe depuis toujours. On l’a utilisé à maintes reprises par le passé. C’est un mode qui s’impose à certains détenus par le simple fait qu’ils n’en ont pas d’autres, ou qu’ils n’ont "plus rien à perdre".

Mais n’y a-t-il pas une escalade de la violence dans les établissements ?

Ça, oui. Car les condamnés ont actuellement de moins en moins l’espoir de pouvoir un jour se réinsérer dans la société : les peines sont de plus en plus longues; les condamnations sont de plus en plus lourdes; et en parallèle, les tribunaux de l’application des peines sont de plus en plus exigeants pour octroyer des libérations conditionnelles, de manière telle que l’on constate, depuis peu, que beaucoup de condamnés préfèrent encore exécuter l’entièreté de leurs peines.

On s’écarte ici de tel problème ponctuel des promenades au préau, de telle solution spécifique de “scanner” les prisonniers…

Finalement, il n’y a qu’une part infime de détenus qui sont réellement dangereux ! La plupart sont apathiques ou désespérés, sans présenter de danger particulier. En revanche, ceux qui font partie d’une bande organisée, commettent des braquages, n’hésitent pas à tuer Il faudrait les regrouper dans des prisons hypersécurisées, à la condition que la vie à l’intérieur de ces établissements soit la plus humaine possible.

Il faut donc mieux cibler les politiques.

Oui, et mieux cibler les détenus. Vouloir imposer à toutes les prisons, à tous les prisonniers, des mesures de sécurité exceptionnelles, c’est investir des sommes pharamineuses pour des choses qui ne me paraissent pas indispensables dans la toute grande majorité des cas.