Syrie: Reynders n'exclut pas une intervention en dehors du cadre de l'ONU

Les Amis du peuple syrien accentuent la pression sur le régime de Damas, mais les ministres restent réservés sur la perspective d'une intervention armée. Comment la communauté internationale pourrait-elle durcir le ton?

Belga
Syrie: Reynders n'exclut pas une intervention en dehors du cadre de l'ONU
©AFP

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, n'a pas exclu lundi une intervention internationale en Syrie en dehors du cadre des Nations Unies. "Ce sera l'enjeu de la réunion de Paris", où les Amis du peuple syrien se retrouveront au niveau ministériel le 6 juillet, a-t-il dit à l'agence Belga à l'issue d'un long débat sur la question avec les chefs de la diplomatie européenne.

Réunis à Luxembourg, ceux-ci ont adopté un nouveau train de sanctions contre la Syrie, le seizième depuis le début de la répression il y a 15 mois. Il vise de nouvelles sociétés et ministères et étend l'embargo sur les ventes d'armes.

Dans une déclaration commune, ils ont aussi jugé "inacceptable" l'attaque par la Syrie d'un avion de combat turc, abattu vendredi au large de la Syrie, et affirmé que cette affaire devait faire l'objet d'une enquête "approfondie et urgente".

Ils ont appelé en outre à "une action unie du Conseil de sécurité de l'ONU pour ajouter une pression robuste et efficace (sur la Syrie), y compris à travers l'adoption de sanctions complètes sous le chapitre VII" de la charte, relatif à l'usage de la force.

Dans leurs déclarations, la plupart des ministres sont toutefois restés réservés sur la perspective d'une intervention armée. Il est "important que toutes les forces comprennent que la désescalade est désormais décisive", a insisté le ministre allemand Guido Westerwelle. "Nous avons tous intérêt à ce que la situation ne s'envenime pas davantage".

"Une intervention militaire est hors de question", a renchéri le Néerlandais Uri Rosenthal.

Mais selon M. Reynders, la communauté internationale pourrait durcir le ton. "S'il n'y a pas d'évolution dans les jours qui viennent, il faudra que la réunion des Amis du peuple syrien puisse franchir une étape", a-t-il dit à Belga.

"En cas de blocage persistant au sein de l'ONU, il faudrait voir à des capacités d'intervention qui soient en dehors", a-t-il ajouté.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...