Des contacts anciens entre Michelle Martin et les Clarisses

Michelle Martin avait des liens avec les Clarisses avant le procès d’assises.

J. La.
Des contacts anciens entre Michelle Martin et les Clarisses
©BELGA

L’avocat de Michelle Martin, Me Thierry Moreau, l’avait dit le 31 juillet dernier, après que le tribunal d’application des peines eut accédé à la demande de libération conditionnelle de l’ex-épouse de Marc Dutroux. Cela avait été difficile de trouver un lieu prêt à accueillir Michelle Martin : 4 à 5 ans de travail. Entre 20 et 30 projets avaient été envisagés : les discussions avaient été parfois très longues. Certaines institutions s’étaient rétractées : "Des portes s’entrouvraient avant de se refermer", disait Me Moreau. La solution du couvent des Clarisses de Malonne avait déjà été envisagée avant l’hébergement dans un couvent en France qui a échoué en 2011.

Les contacts avec les Clarisses de Malonne, qui avaient vu Michelle Martin en prison, sont anciens. Un cousin de Michelle Martin, interrogé par "Paris Match", l’affirme. Cet homme n’a plus de contacts avec sa cousine depuis le procès d’assises en 2004. "A la mort de sa mère, en janvier 2000, Michelle m’a demandé de gérer la succession", explique ce cousin. Elle a renoncé à la maison. Des meubles et divers objets y restaient toutefois. Les scellés n’ont été levés que l’année suivante. "A la demande de ma cousine, j’ai emporté ce qui lui appartenait au couvent de Malonne. C’est Michelle Martin qui m’a donné l’adresse." En camionnette, il a conduit ces objets qui y ont été rangés dans un grenier.

De leur côté, Paul Marchal et Jean Lambrecks, les pères d’An et Eefje, deux des victimes de Marc Dutroux, ne décoléraient toujours pas jeudi. Le père d’An, qui avait rencontré mercredi Sœur Christine, l’abbesse des Clarisses, avait cru comprendre qu’elles allaient reconsidérer leur décision d’accueillir Michelle Martin en cas de libération conditionnelle. "Je suis fâché. L’annonce de la décision (de ne pas revenir sur l’accueil) a été faite par les évêques. C’est bizarre", disait-il. "Les Clarisses semblaient vouloir revenir sur leur décision. Mais finalement, il n’en est rien. Je suppose que la décision vient de plus haut", réagissait Jean Lambrecks.

Ce que démentait le porte-parole des évêques. "Contacté par un journaliste à 17h00, j’ai envoyé un e-mail aux sœurs qui m’ont répondu à 20h00 qu’elles s’en tenaient à leur décision", a expliqué Tommy Scholtès. Soit une heure après qu’elles ne le confirment à "La Libre".

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