Édito: Et la tendresse, Gordel !

Le dernier "Gordel" du genre n’aura pas été tapageur. C’est bien : notre culture commune est hermétique à la violence.

Édito: Et la tendresse, Gordel !
©Belga

Le dernier "Gordel" du genre n’aura pas été tapageur. C’est bien : notre culture commune est hermétique à la violence; la page de BHV a été tournée avec tant de mal et de temps que l’on ne va pas rouvrir sans cesse le livre à ses recoins les plus racornis; les priorités socio-économiques et - à ce que l’on dit désormais - sécuritaires accaparent assez pour continuer à ressasser des rancœurs que nourrissent trop souvent l’habitude, l’atavisme, voire la posture électorale.

A cet égard, des positionnements francophones préalables à la manifestation n’ont pas tous fait montre de pertinence, au moment même où par ailleurs, enfin, le pèlerinage de l’Yser élargissait heureusement aux francophones le spectre de son devoir de mémoire. En écho, que l’intelligentsia flamande veuille bien convenir que l’hypocrisie a d’abord été la sienne, de longues années durant, à vouloir soutenir contre toute évidence que le Gordel était sportif et familial plutôt que d’abord, et obsessionnellement, politique !

Passons. Il reste à espérer que, demain, une fois pour toutes, sans plus de harcèlement de part et d’autre, les uns admettent la localisation flamande de la périphérie et les autres, les ultimes et impérieux tempéraments qui lui sont apportés pour ménager les rapports de force locaux. De manière, pour reprendre une heureuse formule des Jeunes socialistes flamands, hier, "à faire baisser le niveau d’acidité autour de Bruxelles".

Un édito de Paul Piret


Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...