Prestations impayées : les médecins des prisons entament une grève administrative

Les médecins l'avaient annoncé. Si mercredi en fin d'après-midi, aucune somme n'avait été versée, ils partiraient en grève administrative.

Constatant qu'ils ne sont toujours pas payés par l'Etat fédéral pour leurs prestations des mois d'août, septembre, octobre et novembre 2012, les membres du personnel médical exerçant sous contrat d'indépendant dans les prisons belges ont décidé mercredi soir d'entamer une grève administrative.

La grève sera mise en oeuvre progressivement et durera jusqu'au moment où le paiement sera arrivé sur les comptes du personnel concerné, précise le Dr Paul Gourdin, médecin adjoint de la prison de Nivelles depuis 1960.

"Nous n'avons pas de syndicat spécifique mais un petit groupe de médecins des prisons se rencontre pour défendre nos intérêts et nous avons une avalanche de mails de nos confrères, qui trouvent eux aussi que la situation ne peut plus durer. Cinq mois de retard de paiement, ce n'est plus tenable. Nous avions déjà annoncé nos intentions aux directions des prisons d'Ittre, de Mons, de Nivelles et de Bruxelles", explique-t-il.

Environ 400 professionnels de la santé (médecins généralistes, dentistes, psychiatres ou encore kinés) sont concernés par ces retards de paiement.

Concrètement, cette grève administrative conduira ceux qui l'observeront à refuser dorénavant la rédaction de certificats ainsi que les examens d'aptitude au travail pour les détenus. Tout en continuant les consultations "normales", ils envisagent de ne plus assurer les visites au cachot, ni les urgences en dehors de leurs horaires. Ces cas devront dès lors être traités par les urgentistes des hôpitaux.

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