Surpopulation carcérale: les quatre solutions d'Hendrik Bogaert

A l'issue d'une visite aux prisons de Lantin, Forest et Gand, à l'invitation de la CSC, il s'est toutefois refusé à toute précision sur le contenu de ces propositions.

Il a seulement plaidé en faveur d'un système de rémunération pour la fonction publique lié au travail et à la fin de la discrimination entre agents contractuels et statutaires. Il s'est également déclaré favorable à un tribunal du travail pour les fonctionnaires et à l'organisation d'élections sociales.

M. Bogaert (CD&V) a chiffré à 9% en moyenne l'absentéisme parmi le personnel pénitentiaire - voire 22% dans certaines sections - le qualifiant de trop élevé.

Il a réaffirmé qu'il souhaitait que le personnel pénitentiaire travaille de préférence 38 ou 40 heures par semaine, si nécessaire sur une base volontaire et avec une augmentation de salaire. "Sinon, nous ne pourrons maintenir le niveau de notre sécurité sociale", a-t-il dit.

Plus tôt dans la journée, des représentants du syndicat chrétien de la prison de Lantin avaient tenté vendredi de convaincre M. Bogaert de ne pas augmenter leur régime de 36 heures par semaine.

Les 36 heures ont été introduites par le gouvernement en réponse au problème de la surpopulation carcérale pour alléger les conditions de travail des gardiens, alors que le règlement prévoit lui 38 heures. Les déclarations du secrétaire d'Etat dans la presse à la mi-janvier, mettant en cause ce régime, ont offensé les syndicats qui ont lancé un mot d'ordre de grève pour le 7 février.

A Gand, il a rendu hommage au travail du personnel pénitentiaire, dans des conditions souvent difficiles, et a confirmé l'ouverture d'une nouvelle prison en 2013 et de trois autres en 2014.