En transit vers un peu plus de bonheur
Aller de l’autre côté du miroir des demandeurs d’asile et surmonter ses préjugés Alors que les demandeurs d’asile sont encore souvent vus comme des numéros et comme des dangers pour la société, trois femmes nous emmènent dans leur véritable quotidien, à savoir un monde largement masculin où elles doivent se battre afin d’être reconnues.
- Publié le 09-03-2013 à 04h15
tranches de vie Aller de l’autre côté du miroir des demandeurs d’asile et surmonter ses préjugés Alors que les demandeurs d’asile sont encore souvent vus comme des numéros et comme des dangers pour la société, trois femmes nous emmènent dans leur véritable quotidien, à savoir un monde largement masculin où elles doivent se battre afin d’être reconnues.
La photographe Lisa Van Damme qui a collaboré à divers médias dont le "Standaard" a séjourné quelques semaines au Petit Château à Bruxelles parmi ses 800 résidents. Avec l’aide de Julie Vanstallen qui y est chargée de la communication, elle a suivi cinq femmes dans leur quête d’une autre vie. Le duo a pu compter sur Julie Weyne qui s’y occupe des activités socio-culturelles.
Que signifie être demandeur d’asile pour une femme ? Quel est leur quotidien ? Comment survivent-elles dans cette mini-société qu’est le centre ?
Tout est parti d’une demande de Julie Weyne qui a invité des résidentes à photographier leur existence dans ce qui est le plus grand et plus ancien centre d’accueil belge. Objectif : permettre le dialogue entre elles et stimuler leur image de soi. Mission réussie : ces femmes de pays, familles et milieux très différents ont appris à se connaître et se sont découvert des valeurs universelles communes comme l’amour d’une mère pour son enfant. Le livre à travers l’image mais aussi le texte "permet de les rencontrer dans leur routine quotidienne, leurs moments de bonheur, leurs angoisses et peines. Mais aussi leur passé, leurs rêves, la vie en communauté avec les autres résidents, leurs problèmes avec notre langue"
Ces témoignages ont débouché sur "Transit 51". De fait, elles sont en attente entre deux phases Le "51" fait référence à leur badge car tous y commencent par ces chiffres. Grâce à eux, ils entrent et sortent du centre facilement.
"Au cours de la longue histoire du Petit-Château, le centre a accueilli plus de 51000 demandeurs d’asile" expliquent les auteures. "Ce chiffre impressionne sans doute mais plus que jamais le débat sur l’accueil des demandeurs d’asile ne peut être réduit à de simples statistiques".
"Transit 51, Vies de femmes au Petit-Château", Lannoo