Atteinte d'un cancer, Marie-Dominique Simonet démissionne

"Touchée par un cancer, je vais devoir subir au cours des prochains mois une série d’interventions et de traitements longs et physiquement lourds", annonce la ministre de l'Enseignement dans un communiqué.

Rédaction en ligne (avec Belga)
Atteinte d'un cancer, Marie-Dominique Simonet démissionne
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La ministre de l'Enseignement obligatoire et de la Promotion sociale en Fédération Wallonie-Bruxelles, Marie-Dominique Simonet, a annoncé jeudi avoir démissionné de ses fonctions, touchée par un cancer du sein à l'âge de 53 ans. "Je vais devoir subir au cours des prochains mois une série d'interventions et de traitements longs et physiquement lourds", a indiqué Mme Simonet (cdH) dans un communiqué diffusé à l'issue d'un conseil des ministres à Bruxelles. 
"La charge de ministre de l'Enseignement, telle que je la conçois, implique un engagement total au service du monde enseignant, des élèves et des familles. Après avoir pris l'avis de médecins, j'ai dû constater qu'il ne serait pas possible de continuer à m'investir pleinement avant plusieurs mois", ajoute-t-elle.
Mme Simonet se dit "sereine et combative" afin de pouvoir "refermer la parenthèse" de la maladie, tout en regrettant de ne pouvoir aller au bout de sa mission. "Malgré les difficultés du quotidien, j'ai la conviction que la conduite de la politique éducative est certainement la plus belle et la plus importante fonction pour un ministre, tout comme enseigner est le plus beau et le plus important des métiers pour l'avenir de notre société", commente-t-elle. 
Mme Simonet a débuté sa carrière comme avocate avant d'entrer au ministère des Finances puis au Port autonome de Liège, dont elle deviendra la directrice générale en 1996.
En 2004, la présidente du cdH, Joëlle Milquet, amène à la politique cette technicienne désignée "manager de l'année" par l'hebdomadaire Trends et courtisée par d'autres partis à Liège.
Elle porte en fait la "double casquette" du parti: elle est à la fois vice-présidente du gouvernement de la Communauté française en charge de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et des Relations internationales et ministre du gouvernement wallon en charge de la Recherche et des Relations internationales.
A l'enseignement supérieur, elle a dû gérer divers dossiers délicats dont celui du numerus clausus ou du regroupement des universités. Au gouvernement wallon, elle a été sous le feu des projecteurs lorsqu'elle a accordé une licence d'exportation vers la Tanzanie à la société liégeoise New Lachaussée.
Passant en 2009 de l'Enseignement supérieur à l'Enseignement obligatoire, c'est elle qui s'est chargée de gérer ces dernières années l'évolution du dossier hyper-sensible des inscriptions scolaires dans le secondaire, héritant de ce dossier de deux ministres socialistes Marie Arena et Christian Dupont.
Elle a marqué de son empreinte les dossiers de la réforme du premier degré de l'enseignement secondaire, des titres et statuts dans l'enseignement, des fins de carrières des enseignants, dans un contexte de restrictions budgétaires qui laissaient peu de marges aux politiques de la Communauté française.
"Servir a toujours été le moteur de mon action, depuis le Port autonome de Liège jusqu'à ce jour. Cette passion m'anime toujours autant. Je compte donc à nouveau la concrétiser pleinement dès que cette parenthèse sera refermée", conclut le communiqué de Mme Simonet.

Contactée par LaLibre.be, Julie De Groote, députée cdH au parlement bruxellois, affirme que le président du parti n'a pas encore désigné le successeur de Marie-Dominique Simonet au Ministère de l'Enseignement. La prochaine commission de l'Enseignement obligatoire du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles doit théoriquement se réunir mardi 16 juillet prochain.

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