Tabor, une mine d’informations pour les directeurs d’école
Chaque année, les directions reçoivent le tableau de bord de leur école.
Publié le 17-08-2013 à 05h42 - Mis à jour le 17-08-2013 à 19h14
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Quel est le nombre d’enseignants à temps plein ? Quelle est l’ancienneté des professeurs ? Quel est le taux de redoublement des élèves ? Quelle est la proportion d’élèves primo-arrivants ? Quel est le taux d’élèves en retard ?,… Désormais, les chefs d’établissements de l’enseignement secondaire peuvent trouver réponses à ces questions grâce au "Tabor", un document qui reprend pour chaque école un certain nombre de données qui caractérisent l’établissement et son fonctionnement.
Il s’agit d’un outil "particulièrement intéressant" , souligne le Service du pilotage du système éducatif de la Communauté française, "car il constitue une véritable carte d’identité de l’école" . Si ce tableau de bord était déjà communiqué tous les ans aux directeurs de l’enseignement primaire depuis 2011, cela n’était pas encore le cas pour les écoles secondaires. C’est désormais chose faite puisque les directeurs du secondaire ont reçu leur premier "Tabor" au printemps dernier. "L’accueil a été très positif" , se réjouit-on au Service du pilotage.
De fait, "Tabor" demeure avant tout un outil de pilotage. "Il ne propose pas de réponse explicite à toutes les interrogations au sujet de l’établissement , précise le Service du pilotage, mais autorise un questionnement élargi sur son fonctionnement. Il permet donc de prendre conscience de spécificités de ce dernier et d’orienter les choix éducatifs dans la direction la plus pertinente."
Exemples ? Le taux de redoublement ainsi que la délivrance des attestations peuvent permettre d’approcher la gestion de l’échec scolaire au sein de l’établissement; l’analyse du taux des élèves en retard permet d’affiner la réflexion concernant la problématique du redoublement; la connaissance et la prise en compte de la proportion d’élèves libres peut préciser la perception des spécificités de l’école dans le champ du retard scolaire; ou encore l’analyse des entrées et sorties des élèves au sein de l’école d’une année à l’autre (l’analyse des flux) peut faire apparaître des informations importantes qui mèneront à une série de questions (la rotation des élèves est-elle importante, d’où viennent les nouveaux élèves ? Etc.).
Ces quelques exemples "n’épuisent évidemment pas les possibilités de réflexion offertes par Tabor" , commente le Service du pilotage. "La variété des pistes à investiguer est réelle puisqu’il devient possible de croiser un ensemble conséquent de données significatives et suffisamment fiables concernant chaque établissement."
"Pour l’heure, il est encore trop tôt pour affirmer que "Tabor" est utilisé par les directeurs du secondaire car ils viennent de le recevoir , indique Yannick Dupagne, chargé de l’accompagnement des directions au SeDESS (Service diocésain de l’enseignement secondaire et supérieur Namur-Luxembourg). Mais il y a beaucoup de volonté de l’utiliser."
"Tabor" est confidentiel et, partant, réservé à l’usage interne. "Par contre, il peut être utilisé avec un groupe d’enseignants pour voir comment améliorer l’école , reprend M. Dupagne. Je recommande d’ailleurs que "Tabor" soit décrypté par un comité de pilotage de l’école. Je l’utiliserais aussi pour des rencontres d’interdivisions entre directeurs pour analyser les forces et faiblesses de chaque école et échanger les pratiques, ce qui est plus intéressant que de se comparer à une moyenne nationale."