L’ex-députée PS P’tito assume son pactole de sortie
L’actuelle directrice de Bruxelles Formation va toucher 150 000 €.
Publié le 08-10-2013 à 05h40 - Mis à jour le 10-10-2013 à 07h02
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Le débat sur les indemnités de sortie des parlementaires ne cesse plus. Depuis que Stefaan De Clerck a annoncé vouloir conserver cet avantage en prenant la direction du CA de Belgacom, les Parlements fédéral et wallon, sous l’impulsion (tardive) du président de la Chambre, André Flahaut (PS), ont décidé de mettre fin à ces indemnités lorsqu’elles concernent les départs volontaires. Et au Parlement bruxellois ? La mesure sera à l’ordre du jour du bureau de l’assemblée après sa rentrée fixée au 16 octobre.
Ce changement de règlement, jugé aujourd’hui nécessaire, épargnera donc les ex-députés bruxellois qui ont pu bénéficier de ce confortable parachute alors qu’ils quittaient volontairement le Parlement. Le plus spectaculaire d’entre eux concernant l’ex-députée PS Olivia P’tito. En juillet dernier, elle prenait la direction générale de Bruxelles Formation, l’organisme public chargé de la formation professionnelle francophone en Région bruxelloise.
En dépit du confortable salaire rémunérant cette haute fonction et du caractère volontaire de cette réorientation professionnelle, la Molenbeekoise a souhaité demander ses indemnités de sortie. Elle était députée depuis 2004 et confirme qu’elle touchera pas moins de dix-huit mois d’indemnités. Montant total : 150 000 € brut environ divisés en mensualités. "J’assume et j’ai toujours communiqué sur ce que je gagne , confiait-elle à "La Libre" hier en s’appuyant sur le règlement actuel du Parlement bruxellois. Elle affirme toucher 3 200 € net par mois en guise d’indemnités de départ (précompte de 50 % et rétrocession de 650 € à son parti déduits) en plus de son salaire de directrice de 3 600 € nets mensuels.
L’Ecolo coupe la poire en deux
Elle n’est pas la seule. Suite aux élections communales d’octobre 2012, le député Ecolo, Vincent Vanhalewyn, a annoncé, conformément au positionnement anticumul de son parti, qu’il quitterait le Parlement bruxellois pour exercer pleinement son mandat d’échevin à Schaerbeek. "Si je suis en faveur du principe de l’indemnité de sortie, j’ai été, par contre, choqué par les montants , explique-t-il. J’ai donc écrit à la présidence du Parlement pour demander que l’on ne me verse que la moitié de l’indemnité prévue qui était de douze mois. Ce qui a été fait." Une formule plus correcte, indique-t-il en précisant que son mandat d’échevin est moins rémunérateur que celui de député.
Dernier exemple, celui d’Antoinette Spaak, figure historique du FDF. Début 2010, elle aussi a bénéficié du système. Aujourd’hui à la retraite, elle se souvient avoir touché neuf mois d’indemnités. "Ce qui m’avait étonné c’est qu’on avait compté les mois où le Parlement était en congé , confie-t-elle. Je n’ai été active que six mois durant."