Bernard Wesphael a-t-il tué sa femme? "Impossible", selon ses proches
Bernard Wesphael a été inculpé pour le meutre de sa femme jeudi soir à Ostende. Selon les médecins légistes, Véronique Pirotton est décédée d'une mort violente. Le parlementaire wallon assure pour sa part qu'elle s'est suicidée. Quant à ses proches, ils le décrivent une personne "posée et non violente".
Publié le 02-11-2013 à 15h58 - Mis à jour le 04-11-2013 à 07h18
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Comment Véronique Pirotton, l'épouse de Bernard Wesphael, est-elle décédée jeudi soir? Il est encore trop tôt pour se prononcer mais plusieurs éléments viennent écarter la thèse du suicide. Pour rappel, Bernard Wesphael et sa femme avaient décidé de passer le week-end de Toussaint à la mer. Mais jeudi soir, le parlementaire wallon a appelé en urgence la réception de l'hôtel, car il venait de découvrir son épouse inconsciente dans la salle de bain. Immédiatement, il évoque l'hypothèse d'un suicide.
Selon Bernard Wesphael, son épouse, ancienne journaliste reconvertie en attachée de communication dans un hôpital psychiatrique liégeois ( plus d'informations sur Véronique Pirotton ici ), souffrait de dépression depuis quelques mois.
Suicide? Non, "mort violente"
Les enquêteurs présents sur place ont essayé de déterminé si l'hypothèse du suicide évoquée par Bernard Wesphael tenait la route. Plusieurs éléments leur font penser que non.
Tout d'abord, les premiers témoins interrogés sur les lieux ont déclaré avoir entendu une dispute entre les deux époux ce soir-là, dans leur chambre. Ensuite, les premières constatations du médecin légiste sur place laissaient planer le doute quant à un suicide.
L'autopsie menée ce samedi confirme ces impressions et le parquet de Bruges a d'ores et déjà écarté cette hypothèse. Véronique Pirotton serait décédée d'une "mort violente".
Bernard Wesphael reste donc le premier suspect dans cette affaire. Il est actuellement en détention à la prison de Bruges. Il comparaîtra mardi devant la chambre du conseil.
"Il n'aurait jamais fait ça"
L'entourage de Bernard Wesphael décrit le parlementaire wallon comme une "personne posée, non violente et proche des gens". Autrement dit, l'annonce d'un possible meurtre a fait l'effet d'une bombe chez ses plus proches amis.
Son assistante parlementaire est ainsi tombée sous le choc. Elle collabore avec Bernard Wesphael depuis 30 ans. "Je suis effondrée parce que c'est un drame. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais c'est un drame atroce parce qu'il y a des enfants de chaque côté", confie Marguerite Cloes. "Ce n'est pas quelqu'un qui a eu une enfance heureuse mais je pense que c'est quelqu'un qui a suffisamment de caractère pour ne pas sombrer."
Marguerite Cloes se dit persuadée de son innocence: "C'est inconcevable parce que Bernard est non violent. Donc on ne peut pas imaginer qu'il soit inculpé. Mais c'est sûr qu'il y avait des problèmes dans le couple et que ce n'était pas évident..."
Théodore Bruyère, un autre ami proche de Wesphael, n'y croit pas non plus. "Ça n'a rien à voir avec sa personnalité. C'est un homme tellement pacifique. Il ne ferait pas de tort à une mouche. Quand il dit que son épouse s'est suicidée, je le crois!"