Coalition contre l'Etat islamique : Appréhensions belges

C'est peu dire que la Belgique rallie la coalition contre l'Etat islamique en traînant les pieds. Certes, la menace terroriste est clairement mesurée et la solidarité transatlantique parfaitement assumée. Mais on ne manque pas de souligner en privé combien le chaos actuel en Irak, treize ans après l'intervention d'une précédente coalition, douche les meilleures volontés.

La dégradation vertigineuse de la situation en Libye est une autre raison de ne pas voir l'avenir avec une confiance excessive. Or, on s'attend du côté belge à un engagement militaire plus long, plus lourd et plus risqué qu'il ne l'a été en Libye. Surtout, comme l'a rappelé le Premier ministre Elio Di Rupo à New York, il faut se préparer à « un long processus qui doit se poursuivre au-delà des opérations militaires ». Il faudra restaurer l'Etat de droit et les institutions, effectuer tout un travail économique et social qui n'a pas été fait en Libye.

L'avantage d'être en « affaires courantes » pour le gouvernement sortant, c'est de devoir solliciter le feu vert du Parlement. Et de faire ainsi porter par tous la responsabilité de ces incertitudes, qui riment avec inquiétudes.

Large majorité en commissions pour l'engagement de F-16 belges contre l'EI en Irak

Deux commissions de la Chambre, celles des Relations extérieures et de la Défense, ont approuvé mercredi en fin d'après-midi à une large majorité une résolution autorisant le gouvernement à engager six F-16 belges contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak. Cette résolution, qui doit être discutée et faire l'objet d'un vote vendredi en séance plénière de la Chambre, a été adoptée par 25 voix pour, aucune contre et deux absentions de la part du groupe Ecolo/Groen, a constaté l'agence BELGA