Filtre aux études de médecine: Marcourt cède

L’objectif pour le ministre est d’arriver à un consensus francophone sur la manière d’appliquer une sélection à l’entrée des études.

Lemaire Isabelle
Filtre aux études de médecine: Marcourt cède
©BELGA

Vendredi, la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), avait reçu les deux ministres de l’Enseignement supérieur, la Flamande Hilde Crevits (CD&V) et le francophone Jean-Claude Marcourt (PS), afin de les entendre sur la problématique du manque de numéros Inami à délivrer aux diplômés francophones en médecine et dentisterie.

Nord vs Sud

A la fin de cette réunion, Maggie De Block avait annoncé qu’elle autorisait la délivrance, au terme de leur cursus, d’un numéro à tous les étudiants actuellement engagés dans de telles études. En contrepartie, et répondant sans doute aux exigences flamandes sur la question, la ministre exige que les universités francophones réinstaurent un filtre à l’entrée des études et ce afin d’endiguer le surplus d’étudiants. "Jean-Claude Marcourt va y réfléchir", avait indiqué Maggie De Block après l’entretien. Eh bien, il semble que le ministre socialiste ait décidé, contraint et forcé, de céder aux exigences flamandes. Contraint car il s’est toujours dit opposé à une restriction à l’accès aux études supérieures.

Ce mercredi, Jean-Claude Marcourt a fait un point de la situation avec ses collègues ministres du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Officieusement, il nous revient qu’il va très prochainement convier les doyens des facultés de médecine ainsi que les organisations estudiantines à le rencontrer. L’objectif est d’arriver à un consensus francophone sur la manière d’appliquer ce filtre à l’entrée des études. Ensuite, la solution qui aura été convenue collégialement sera celle qui sera appliquée, a priori dès la rentrée académique de 2015.

Les avis divergent fortement

La tâche de trouver un point d’accord entre ces différents acteurs ne sera pas aisée. Si les doyens sont favorables à un examen d’entrée, les fédérations des étudiants ne le sont pas. Pour des raisons idéologiques mais aussi parce que, disent-elles, en l’absence d’un cadastre dynamique de l’offre médicale en Belgique (que l’on attend au plus tôt dans six mois), il n’est pas possible de déterminer un quota correct d’étudiants qui permettrait de répondre à l’avenir aux besoins de la population.

Il restera encore pour les parties à définir les modalités de mise en œuvre du filtre. Seules trois options semblent plausibles : un pur examen d’entrée, un examen après le premier quadrimestre de cours ou bien à la fin de la première année, avec ou sans la possibilité, en cas d’échec, d’une année de mise à niveau pour l’étudiant.Isabelle Lemaire

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