Les para-commandos à Bruxelles et Anvers

C’est parti et ça se voit ! La proposition des ministres de l’Intérieur, Jan Jambon et de la Défense Steven Vandeput, tous deux N-VA, de mettre aussi l’armée dans les rues pour épauler ou remplacer la police dans la surveillance d’endroits susceptibles d’être ciblés par des terroristes s’est traduite dès samedi matin sur le terrain.

Laporte Christian

C’est parti et ça se voit ! La proposition des ministres de l’Intérieur, Jan Jambon et de la Défense Steven Vandeput, tous deux N-VA, de mettre aussi l’armée dans les rues pour épauler ou remplacer la police dans la surveillance d’endroits susceptibles d’être ciblés par des terroristes s’est traduite dès samedi matin sur le terrain. Plutôt inédit en Belgique où l’on n’avait plus vu cela depuis les attentats des Cellules communistes combattantes dans les années 1980…

Dès samedi matin, des militaires ont relayé les policiers pour surveiller certains sites sensibles à Anvers et Bruxelles après le démantèlement de la cellule jihadiste à Verviers. Dans un premier temps, 150 soldats ont été positionnés pour surveiller des "sites stratégiques".

Lors d’un "point presse" avec le chef de la Défense (Chod), le général Gérard Van Caelenberge et le chef des opérations, le général Marc Compernol, le ministre de la Défense en a détaillé la liste.

Un mois mais renouvelable

A Bruxelles, sont ainsi surveillées de près les institutions européennes, le siège de l’Otan, les ambassades des Etats-Unis et d’Israël ou encore la grande synagogue et le musée juif. Anvers est aussi dans le collimateur et plus précisément le quartier des diamantaires proche de la Gare centrale où vit une importante communauté juive. Steven Vandeput (N-VA) a aussi signalé, que contrairement à ce qui se fait en France, il n’y aurait pas de militaires dans les gares ou aéroports.

L’opération restera aussi exceptionnelle : elle a été lancée pour un mois mais peut être prolongée tant que le niveau d’alerte reste fixé au moins à 3 sur une échelle de 4, déterminé par l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace.

L’on pourrait aussi doubler le nombre et donc déployer jusqu’à 300 militaires dans les rues, soit deux compagnies.

Gand et Malines refusent une présence

Des demandes de protection ont été formulées aussi par Verviers. Un appel entendu : dès ce lundi des militaires rejoindront l’ancienne cité lainière. Par contre, les bourgmestres de Gand et de Malines, Daniël Termont et Bart Somers, ont dit qu’ils n’en voulaient pas chez eux.

"Nos hommes sont entraînés pour protéger des points sensibles, explique le Chod, le général Gérard Van Caelenberge, rappelant des missions passées ou en cours, comme en Afghanistan et au Mali. La différence, c’est qu’on a dû précipiter l’intervention. Puis nos militaires opèrent dans un environnement non habituel et sont sous les ordres de la police, avec une chaîne de commandement et de contrôle spécifique." Comme lors de chaque grand moment de tension, les para-commandos se retrouvent en première ligne…Christian Laporte

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...