Le parlement de Wallonie ouvre la consultation publique et les pétitions en ligne
Le parlement wallon ouvre ce lundi après-midi l'ensemble des textes législatifs en cours d'élaboration à la consultation publique en ligne, une première en Belgique, et automatise dans le même temps le droit de pétition.
Publié le 14-09-2015 à 15h57
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Le parlement wallon ouvre ce lundi après-midi l'ensemble des textes législatifs en cours d'élaboration à la consultation publique en ligne, une première en Belgique, et automatise dans le même temps le droit de pétition.
En créant une rubrique "Votre avis" sur la page d'accueil de l'institution, le parlement concrétise deux modifications récentes de son règlement destinées à améliorer l'interaction entre le citoyen et ses représentants politiques et réduire le fossé qui les sépare, un souci qui traverse l'ensemble des formations politiques.
Chaque projet ou proposition de décret, de résolution, chaque traité international que le parlement est appelé à ratifier pourra ainsi, dès sa mise en ligne sur le site et pendant 10 jours, faire l'objet des observations de citoyens, d'associations et autres organismes, avec la garantie que ces remarques seront examinées par la commission parlementaire adéquate.
Cette dernière décidera de la recevabilité -partielle ou totale- de la demande, avant d'informer l'internaute par courriel de la date à laquelle il peut s'attendre qu'elle soit traitée au fond, a expliqué le président du parlement, André Antoine. Il reviendra alors à chaque député de choisir d'évoquer telle ou telle consultation publique en commission pour en faire la publicité et appuyer son discours.
Sous cette même rubrique "Votre avis", tout un chacun pourra envoyer une pétition électronique d'intérêt régional, désormais elle aussi institutionnalisée dans le règlement. "La pétition peut être introduite par un seul signataire, ce qui ouvre largement les droits", a fait observer le greffier du parlement, Frédéric Janssens.
La pétition fera l'objet d'un rapport si la commission l'a examinée, et sera également reprise dans un bulletin des pétitions. Ces deux mécanismes ne relèvent donc "pas d'une logique de forum ou de profil" de réseau social, souligne M.Janssens. L'anonymat en est d'ailleurs banni, le but étant de favoriser l'interaction.
Outre l'expression populaire, le parlement cherche à entrer dans "une démarche pédagogique, une médiation démocratique, qui permette au citoyen de mieux comprendre ce que nous faisons", a relevé M. Antoine, qui projette aussi de lancer au parlement une école de la démocratie pour enfants et adolescents comme il en existe dans d'autres assemblées (parlement jeunesse, etc).
L'accès au travail parlementaire sera également facilité par la diffusion sur les télévisions communautaires de la séance plénière hebdomadaire, ainsi que par l'enregistrement vidéo des certaines commissions. Des caméras sont en cours d'installation dans les salles de commission, dont l'agencement a été réorganisé pour plus de lisibilité et de discipline de travail. "A peu de frais, relève André Antoine, il a suffi de récupérer et rhabiller le mobilier", pour ce réaménagement transitoire dans l'attente de l'extension du parlement à des immeubles voisins, d'ici quatre à cinq ans.
Le parlement de Wallonie effectue, comme à l'accoutumée, sa rentrée politique le mercredi qui suit les Fêtes de Wallonie, soit le 23 septembre prochain.