Le poignant témoignage de Michel Visart, journaliste à la RTBF qui a perdu sa fille dans les attentats
Lauriane, sa fille, fait partie des victimes de l'attentat perpétré au métro Maelbeek...
- Publié le 26-03-2016 à 21h29
- Mis à jour le 28-03-2016 à 17h00
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Lauriane, sa fille, fait partie des victimes de l'attentat perpétré au métro Maelbeek... "C'est une souffrance indescriptible, que l'on partage à sa manière avec toutes les familles qui ont vécu ce drame, d'où qu'elles viennent", explique le journaliste économique de la RTBF sur le plateau du 19 trente (cliquez sur le lien pour voir son interview en intégralité) de ce samedi 26 mars.
Il raconte également que "c'est à partir de 10h15 que nous avons commencé à nous inquiéter. Lauriane n'était pas arrivée au travail, donc nous avons essayé de la contacter. Les heures passaient, et nous n'avions toujours pas de nouvelles. L'angoisse augmente, elle fait place à la peur. C'était sa ligne de métro, elle passait tous les jours à Maelbeek."
Dans l'attente de la confirmation ou de l'infirmation que sa fille faisait partie des victimes, des blessés ou autre(s), Michel Visart ne perd pourtant pas espoir. "Ce qui est très dur à ce moment-là, l'attente passant, l'espoir diminue mais il est toujours présent... Tant que l'on n'a pas de confirmation, il y a ce quelque chose qui est toujours là. C'est une situation qui est très dure à gérer pour toute la famille ainsi que pour les proches."
Malgré ce que l'on pourrait penser de prime abord, le journaliste ne veut pas dresser de murs, ni tomber dans la haine. "Lauriane défendait avec beaucoup d'acharnement des valeurs comme l'équité, la justice, la tolérance, l'égalité entre les sexes. (...) Je pense que si on construit des murs d'exclusion, si l'on cultive la haine, on va dans le mur." Et de conclure, "Dans le futur, si l'on veut un monde différent, il faut le respect et la tolérance. Je ne veux pas faire du pathos, mais il faut aussi de l’amour. Et l'on doit bien cela à toutes les Lauriane du monde entier."