Deux jésuites ordonnés prêtres

C’est dire si la Province jésuite francophone de Belgique - qui réunit ses membres de la Communauté française et les jésuites du grand-duché de Luxembourg en attendant de fusionner l’an prochain avec celle de France - se réjouit de cet événement, qui en est aussi un pour toute l’Eglise de Belgique.

Un beau choix de vie pour des jeunes

"Cela montre que devenir religieux et prêtre demeure un beau choix de vie pour des jeunes chrétiens dési reux de suivre le Christ en se mettant au service d’un monde plus juste" , commente l’actuel provincial, le P. Franck Janin.

La Province de Belgique francophone et du Luxembourg compte 172 jésuites qui vivent au sein de 16 communautés sises à Bruxelles, Luxembourg, Namur, Liège, Charleroi, Haine-Saint-Paul et Louvain-la-Neuve auxquels on ajoutera moult jésuites belges en mission en Europe et dans l’hémisphère sud. A noter qu’il y a aujourd’hui 86 jésuites au nord du pays (dont la province est aussi liée aux Pays-Bas). Ici, le dernier à avoir été ordonné le fut en 2013.

Vocations tardives

Ces effectifs restent élevés à l’aune de la sécularisation actuelle marquée aussi par des vocations de plus en plus tardives. C’est le cas d’un des deux futurs prêtres.

Né à Tournai en 1967, Albert Evrard est entré dans la Compagnie en 2006 et sa formation est passée par Lyon, Namur, Paris et Toronto.

Après des études de droit, il a été avocat et s’est spécialisé dans le domaine du droit des personnes âgées. Il mène toujours des recherches sur le vieillissement à l’Université de Namur où il organisera du reste un important colloque sur ce thème vu de manière pluridisciplinaire ce qui ne l’empêche pas d’être très attentif à l’accueil des réfugiés. Pour lui "devenir prêtre est un moyen de servir davantage des hommes et des femmes que la Providence met sur ma route, là où je suis. La vie religieuse, ce n’est pas la fuite en avant, c’est au contraire embrasser le monde et s’y donner totalement !"

L’autre futur ordonné, Benoît Willemaers, né en 1981 à Verviers a fait les Sciences Po à l’ULg et le droit européen au Collège d’Europe (Varsovie). Entré aussi en 2006, il a collaboré au Service jésuite des réfugiés (JRS-Belgium) et a poursuivi ses études à Paris où il a été aumônier d’étudiants. Aujourd’hui, actif dans l’Unité pastorale Saint-Martin à Liège, il s’occupe de la préparation des Journées mondiales de la jeunesse de Cracovie tout en faisant de la pastorale scolaire.

"Par mes engagements, je souhaite aider ma génération et l’Eglise à entrer en dialogue dans un a priori de bienveillance, comme l’a enseigné Ignace de Loyola" , explique Benoît Willemaers.

Christian Laporte