La radicalisation dans les prisons trop longtemps ignorée selon le Comité R

L'accord n'a pas été appliqué dans un premier temps, le service estimant dans des rapports que le phénomène de la radicalisation dans le milieu carcéral était "plutôt limité".

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La radicalisation dans les prisons trop longtemps ignorée selon le Comité R
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La Sûreté de l'État suit le problème de la radicalisation dans les prisons belges depuis près de deux ans, alors qu'un protocole d'accord a été signé en 2006 avec le système pénitentiaire afin de surveiller le phénomène, selon un rapport du Comité R qui contrôle les services de renseignement, déposé au Parlement, peut-on lire samedi dans les quotidiens L'Echo et De Tijd. L'accord n'a pas été appliqué dans un premier temps, le service estimant dans des rapports que le phénomène de la radicalisation dans le milieu carcéral était "plutôt limité". Le Comité R a mis en doute la conclusion de la Sûreté de l'État qui s'est davantage fondée, dans l'élaboration de son rapport, sur des études effectuées à l'étranger que sur la situation concrète au sein des prisons belges.

En 2011, le service a toutefois pris conscience que les phénomènes de terrorisme et de radicalisation devaient être traités en priorité.

Depuis août 2014, la Sûreté de l'État a mis en place un système de fiches reprenant les noms des détenus qui figuraient sur la liste des terroristes de l'administration pénitentiaire, au sein duquel 60 noms sont actuellement repris. En outre, 170 membres de la Sûreté de l'État ont désormais accès à la base de données de l'administration, tandis qu'une cellule "radicalisation dans les prisons" a été mise en place l'année dernière.

Bien que la Sûreté de l'État et l'administration pénitentiaire soient actuellement satisfaites de leur collaboration, le Comité R estime toutefois que le protocole d'accord daté de 2006 est obsolète et nécessite une remise à neuf.

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