La commission attentats aura 4 experts
Leur nomination a fait l’objet d’un vote majorité contre opposition.
Publié le 28-04-2016 à 06h38 - Mis à jour le 28-04-2016 à 06h59
La commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars entrera dans le vif du sujet à partir de la semaine prochaine. Elle étudiera en premier lieu la manière dont les services de secours ont travaillé. Qui a fait quoi ? Qui a prévenu qui ? Ce seront quelques-unes des questions qui seront abordées, a expliqué son président, Patrick Dewael (Open VLD).
Mercredi, les députés commissaires ont tenté de s’accorder sur les noms des experts qui les épauleront dans leur travail. Et cela n’a pas été simple : ils ne sont pas parvenus à un consensus et ont dû procéder à un vote.
Le PS s’est opposé aux quatre noms qui ont été retenus tandis que les autres partis d’opposition se sont abstenus. Les experts seront en principe les professeurs Cyrille Fijnaut et Brice De Ruyver, qui s’occuperont plus particulièrement du volet "architecture de sécurité", le professeur Simon Petermann pour le volet "radicalisation" et le magistrat honoraire Paul Martens (ancien président de la Cour constitutionnelle) pour vérifier que l’on n’interfère pas avec les enquêtes.
Nécessaire audition des victimes
Ce serait surtout M. Fijnaut qui déplaisait au PS car ce criminologue est intervenu dans l’élaboration de la note-cadre du gouvernement fédéral sur la sécurité intégrale.
La nomination des quatre experts est conditionnelle : d’ici la prochaine réunion, lundi, M. Dewael s’assurera avec eux qu’ils n’ont plus de projet en cours avec l’échelon exécutif. Cela ne devrait pas poser de problèmes.
Les commissaires ont également débattu de l’accès aux rapports des Comités P et R, accessibles aux seuls députés du comité d’accompagnement qui disposent d’une habilitation de sécurité. Qu’en sera-t-il des parlementaires qui n’ont pas ce sésame ? La question n’est pas encore tranchée.
Lundi, le travail des services de secours sera abordé. On ne commencera pas par l’audition des victimes comme ce fut le cas en France. "Cela devra se faire. C’est nécessaire. Il faudra que cela soit mené avec la plus grande précaution. Ce sera un passage essentiel", réagit Denis Ducarme (MR).