Le fils de l'imam radical de Dison libéré… pour ne pas réveiller le juge

L'imam verviétois Shayh Alami et son fils ont été interpellés à leur domicile ce dimanche en fin de journée, lors d'une opération minutieusement préparée

N.Ben. avec Belga

L'imam verviétois Shayh Alami et son fils ont été interpellés à leur domicile ce dimanche en fin de journée, lors d'une opération minutieusement préparée, expliquent nos confrères de la DH. Pour rappel, le fils de l'imam radical, menaçait la Belgique dans une vidéo tournée à Verviers. Selon nos informations, la DR3, service antiterroriste de la PJF de Bruxelles, a été contrainte de libérer le jeune garçon, mineur, en raison d'un prétexte pour le moins interpellant, avancé par le procureur du Roi de Liège.

Ce dernier, qui avait pourtant connaissance de l'opération visant à interpeller l'imam et son fils dimanche soir, a estimé qu'il ne "fallait pas réveiller un juge de la jeunesse en pleine nuit". Du coup, le fils de l'imam a donc été remis en liberté cette nuit ! L'imam, lui, se trouvait toujours en audition à l'heure d'écrire ces lignes. Ne pas réveiller un juge en pleine nuit pour auditionner un mineur, voilà un prétexte qui passe très mal auprès des policiers qui ont mené cette opération.

Il comparaîtra tout de même devant un juge de la jeunesse

Selon la procureure, il est trop tôt pour envisager un dessaisissement du juge de la jeunesse au profit d'une juridiction pour adultes. Me Nabil Khoulalene, l'avocat de l'adolescent confirme que son client a été interpellé dimanche soir, à son retour de vacances. "Il a été entendu par la police judiciaire fédérale à Bruxelles hier soir et devrait être entendu ce lundi au niveau du parquet de la jeunesse de Liège."

Pour Christine Wilwerth, "la décision de un dessaisissement du juge de la jeunesse ne se prend qu'au terme de la procédure et certaines conditions doivent être respectées comme le fait que l'adolescent doit avoir plus de 16 ans", ajoute la procureure du Roi.

Le dossier du père, qui est sous le coup d'un arrêté d'expulsion et celui de l'adolescent qui tenait des propos haineux envers les chrétiens seront donc gérés de manière distincte. "S'il y a des faits répressibles concernant pour le père, c'est le parquet fédéral qui en sera saisi et pour l'arrêté d'expulsion, c'est le ministère de l'Intérieur qui est compétent", conclut Christine Wilwerth.


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