Jambon veut faire de Catherine De Bolle la vraie patronne de la police
Publié le 19-12-2016 à 21h46 - Mis à jour le 19-12-2016 à 21h47
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Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, veut faire en sorte que la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle, devienne la vraie patronne de la police et mettre un terme à un système de direction qui implique le consensus de quatre chefs, a-t-il expliqué lundi devant la commission d'enquête sur les attentats terroristes. Autre idée énoncée: la fin de la distinction entre les informations de la police judiciaire et celles de la police administrative qui provoquent parfois des difficultés entre les services de police ou avec le parquet.
"Le modèle de deux piliers et de beaucoup de compartiments absorbe beaucoup de capacité et a des répercussions sur le terrain. Chaque cloison entre les services complique l'échange d'information. Je pense donc que, plutôt que de parler d'information administrative et judiciaire, nous devrions parler simplement d'information policière", a-t-il souligné.
La suppression de cette distinction ne viserait pas uniquement l'information. Le ministre entend l'appliquer le plus largement possible entre la police judiciaire et la police administrative.
Le ministre de la Justice, Koen Geens, a également formulé des suggestions à la commission qui s'attellera au début de l'année prochaine à des recommandations. Il ne semble pas aller tout à fait dans la même direction que son collègue. Il a ainsi plaidé en faveur de la mise à disposition du parquet fédéral d'une capacité de recherche.
A la différence des 5 parquets généraux, le parquet fédéral ne dispose pas d'une capacité qui dépend directement de lui. Cette absence a suscité des difficultés pour lutter contre le terrorisme. Les services régionaux de la police judiciaire fédérale ont été accaparés par la lutte contre le terrorisme, à tel point que d'autres formes de criminalité n'ont plus reçu d'attention suffisante. Une capacité autonome, dépendant du parquet fédéral et reposant sur une coopération intégrée en police fédérale et locale, permettrait d'y remédier.