Dans la famille Publifin, je demande Paul, Claude, Philippe, l'argent du PS et les pensionnés

Rédaction
Dans la famille Publifin, je demande Paul, Claude, Philippe, l'argent du PS et les pensionnés
©Photo News et Belga

Dans la famille Publifin, je demande Paul Furlan… Paul Furlan (PS) sera fixé sur son sort jeudi après-midi. Suspense ? Quasi nul. Le MR et Ecolo ont déposé lundi soir une motion de méfiance contre le ministre wallon des Pouvoirs locaux. Ils réclament sa démission, en gros, en raison de sa passivité dans le scandale des rémunérations pratiquées dans l’intercommunale Publifin, sur laquelle il exerce la tutelle. Le vote sur la motion aura lieu jeudi au Parlement wallon. Mais le ministre est, a priori, assuré du soutien de son parti, le PS, et de son partenaire de majorité, le CDH.

… je demande le socialiste Claude Parmentier En parlant de Paul Furlan, son ex-chef de cabinet adjoint enchaîne les démissions. Claude Parmentier avait quitté son poste au cabinet du ministre la semaine dernière en raison du montant jugé excessif de la rémunération (153 000 euros depuis le 28 juin 2013, selon "Le Vif") qu’il a perçu comme administrateur de Nethys, détenue par Publifin. "L’Avenir" écrivait mardi qu’il démissionnera également de son mandat de bourgmestre de Wanze en septembre prochain, un an plus tôt que prévu. M. Parmentier (PS) avait annoncé en 2012 qu’il se présentait aux électeurs pour son dernier mandat. Il aura 65 ans en septembre et compte désormais abandonner le mayorat à ce moment-là, un an avant les élections communales. Il aurait pris cette décision avant l’éclatement du scandale Publifin. Par ailleurs, il confirmait lundi avoir pris ses dispositions pour officialiser sa démission de ses mandats d’administrateur à Publifin, Nethys et aux structures associées, ainsi qu’à la Société wallonne du Logement (SWL). Fin de parcours.

… je demande le centriste Philippe Buelen Un autre directeur de cabinet est pris dans la tourmente Publifin. Philippe Buelen, qui officie chez le vice-Président wallon Maxime Prévot (CDH). Il a démissionné de la plupart de ses mandats rémunérés, indiquait mardi "L’Echo". M. Buelen reste à la Sogepa (bras financier de la Région wallonne pour la santé des entreprises) et au cabinet du ministre Prévot, ainsi qu’administrateur du groupe privé Circus, à titre bénévole. En revanche, il a demandé à être déchargé de ses mandats à la Sofico (bras financier de la Région wallonne pour les grands chantiers), la SRIW Immobilier, la Sowalfin (financement des PME) et - surtout - New Win, une filiale du groupe Nethys/Publifin. Selon "L’Echo", le cabinettard gagnait 1 200 euros par an à la Sofico, 25 000 euros à la Sowalfin, 5 000 euros à la SRIW et 12 000 euros chez New Win, ainsi que 25 000 euros chez Circus. A la Sogepa, il gagnerait 306 000 euros par an. L’intéressé ne confirme pas ce montant et demande "qu’on arrête ce bashing, qu’on nous laisse travailler".

… je demande l’argent du PS (enfin, pas tout à fait) Lundi, on apprenait que, à la demande du président du PS Elio Di Rupo, les montants rétrocédés au parti par les membres des comités de secteur de Publifin (10 % de leurs rémunérations) allaient être reversés à la Croix-Rouge. Au minimum 100 000 euros, selon une estimation du "Vif". Sauf qu’une information judiciaire est ouverte au parquet général de Liège, notamment pour suspicion d’abus de biens sociaux, et cela, ça ne plaît pas du tout à la Croix-Rouge. Si bien que, "en regard de son éthique", a-t-elle fait savoir mardi, l’organisation a décidé de geler les fonds du PS "tant qu’elle n’aura pas plus d’informations sur les dons liés à la problématique Publifin". Si l’argent devait in fine être accepté, ils seront affectés au plan hivernal de la Croix-Rouge, a-t-elle précisé. L’air de rien, elle vient de donner une leçon d’éthique au Parti socialiste…

… je demande les pensionnés Selon la "DH" de ce mercredi, qui se base sur un courrier du syndicat socialiste CGSP envoyé aux travailleurs de Nethys, les anciens collaborateurs de la société, aujourd’hui retraités, vont perdre 4 % de leurs revenus. Environ mille euros net par an, écrit le journal. En 2009, lors de la restructuration du groupe, la direction avait voulu supprimer deux acquis sociaux : une prime de troisième âge et un pécule de vacances accordés aux pensionnés. Les syndicats avaient intenté une action en justice contre ces décisions, mais le tribunal vient de donner raison à Nethys. Un recours sera sans doute introduit. Quand on voit les émoluments de certains administrateurs du groupe, on comprend l’amertume des pensionnés…

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...