Fin de la Monnaie royale: Une décision idéologique, selon les syndicats

P.V.C.
Fin de la Monnaie royale: Une décision idéologique, selon les syndicats
©BELGA

Le gouvernement a approuvé vendredi passé un avant-projet de loi relatif à la restructuration envisagée de longue date de la Monnaie royale de Belgique. Cette institution qui recouvre notamment un atelier spécialisé où sont frappées des pièces, emploie 25 personnes hautement qualifiées. Les syndicats de la fonction publique déplorent unanimement la décision du gouvernement portée par le ministre des Finances N-VA, Johan Van Overtveldt. "Contrairement à ce qu’a écrit le ministre Van Overtveldt, il s’agit d’une décision idéologique et non économique", assurent les syndicats dans un communiqué.

Chiffres dépassés

C’est que l’argumentation du ministre fait état d’une baisse importante de la demande de pièces de monnaie… Les syndicats rappellent que le ministre s’est appuyé sur des chiffres arrêtés à 2015 lorsque le volume frappé était de 68 millions de pièces, sans tenir compte de la hausse de la demande en 2016, année où la Monnaie royale de Belgique a frappé 90 millions de pièces. "Le personnel a, depuis des années, réalisé des efforts pour atteindre les objectifs demandés. Des objectifs tellement bien atteints que la Monnaie royale est bénéficiaire. Pourquoi donc se priver d’un tel outil ?" demandent encore les syndicats.

Et de rappeler que depuis plus d’un an, les syndicats réclament sans succès la note et l’audit dont le ministre fait état, et qui justifient sa décision. De la même manière, les syndicats voudraient connaître les intentions du gouvernement sur l’avenir des restes de l’institution. N’obtenant rien de la part du ministre, les syndicats estiment que "cette absence de réponses démontre que ce dossier est une aberration" et que la Monnaie royale pourrait fort bien être conservée en l’état avec ses 25 emplois ("jobs" en anglais).

En outre, il est notoire que la frappe de monnaie fait l’objet d’une répartition inégale au niveau des pays de la zone euro, et qu’il suffirait d’une concertation entre pays membres pour assurer à l’institution belge une masse de travail suffisante à justifier sa survie à long terme.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...