Mgr Lemmens, l'évêque du Brabant flamand avait un grand souci des Eglises d'Orient

Christian Laporte
Mgr Lemmens, l'évêque du Brabant flamand avait un grand souci des Eglises d'Orient
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Dans la nuit de jeudi à vendredi, Mgr Léon Lemmens s'est éteint à Louvain à l'âge de 63 ans des suites d'une pénible maladie qui l'avait amené à devoir renoncer en octobre dernier à ses activités publiques et aux dossiers dont il avait la charge au sein de la Conférence épiscopale. Avec Léon Lemmens disparaît une personnalité très attachante et très investie dans des questions qui n'allaient pas nécessairement de soi comme la pastorale des prisons, le dialogue oecuménique avec les autres Eglises chrétiennes ou encore les rapports avec l'Islam. Evêque du Brabant flamand depuis 2011, il était proche de la Communauté de Sant'Egidio dont on connaît les importants engagements sociaux et sociétaux.

D'origine limbourgeoise - il était né le 16 mars 1954 à Boorsem (Maasmechelen) - il avait été formé à la prêtrise au Grand Séminaire de Saint-Trond (1971-1976) et fait un baccalauréat en théologie à l'Université catholique flamande de Louvain avant de décrocher une licence en théologie morale et un doctorat à la prestigieuse Université grégorienne à Rome (1989).

Il avait ordonné prêtre dans sa paroisse d'origine à Boorsem le 10 juin 1977 et avait été nommé chanoine à Hasselt en 1996. Entretemps, il avait connu un parcours assez classique pour un jeune prêtre bien armé sur le plan intellectuel et humain.

D'abord vicaire de paroisse à Genk, il donna cours au Grand Séminaire d'Hasselt et devint membre de la commission interdiocésaine pour la liturgie et responsable national de la pastorale des vocations. Son esprit d'ouverture aux générations montantes amena la Conférence épiscopale de l'époque à lui confier l'organisation d'une rencontre du pape Jean Paul II avec les jeunes à l'occasion de sa seconde visite en Belgique à l'occasion de la béatification à la basilique de Koekelberg du Père Damien.

Léon Lemmens progressa encore. D'aboird comme vicaire épiscopal à Hasselt, chargé de la formation permanente, des médias et de la culture puis comme président du Séminaire d'Hasselt et comme vicaire-général de son diocèse. Mais ses préoccupations sur le terrain de l'union des Eglises furent aussi appréciées à Rome où il dirigea le Coillège roumain pendant un an avant de devenir jusqu'à sa disparition rapporteur de la Congrégation pour les Eglises orientales et responsable de la formation et des études auprès de celle-ci.

Mgr Lemmens était aussi secrétaire de Roaco, une association d'aide aux Eglises d'Orient et membre du Comite catholique pour laz coopération culturelle avec les Eglises orientales et orthodoxes.

Toutes charges et fonctions qui ne pouvaient que déboucher sur une nomination épiscopale. Ce fut le cas le 22 février 2011 lorsque le pape Benopit XVI le nomma évêque titulaire de Municipa mais surtout évêque auxiliaire à l'archevêché de Malines-Bruxelles. Le 3 avril de cette année-là il avait été ordonné évêque à la basilique de Koekelberg.

Tout en s'occupant d'un vicariat général peu évident, frappé de plein fouet par la sécularisation de la société flamande, Mgr Lemmens restait aussi très "branché" sur ses dossiers antérieurs. Cela l'amena à accompagner il y a deux ans ses collègues NNSS Guy Harpigny et Jozef De Kesel en mission de solidarité au nord de l'Irak.

Ses funérailles auront lieu ce samedi 10 juin à 11 h à la cathédrale Saint-Rombaut à Malines.

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