Arrestations à Anderlecht: la France craignait un attentat lors du 14 juillet

Les frères Saouti ont reçu le Français, arrêté à Lille, dans leur box à Anderlecht.

Ju. B. et N. Ben.
Illustration shows a house in Anderlecht, Brussels, after a house search by the police regarding terrorist attacks, Wednesday 05 July 2017. BELGA PHOTO THIERRY ROGE
Illustration shows a house in Anderlecht, Brussels, after a house search by the police regarding terrorist attacks, Wednesday 05 July 2017. BELGA PHOTO THIERRY ROGE ©BELGA

Les frères Saouti ont reçu le Français, arrêté à Lille, dans leur box à Anderlecht. Deux jours après l’arrestation des frères Akim et Khalid Saouti (40 et 37 ans), à Anderlecht, où un arsenal important a été découvert dans un box de garage qu’ils louaient, La DH en sait davantage sur les éléments qui ont déclenché ces arrestations.

À quelques jours de la Fête nationale du 14 juillet, nos voisins ont voulu précipiter l’opération, craignant un attentat sur leur territoire. La DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure) suivait depuis plusieurs mois un Français de 42 ans, condamné pour grand banditisme, qui s’est radicalisé en prison. Il a été interpellé mardi à Wattignies (nord). Ce dernier multipliait les contacts avec les frères Saouti, Akim principalement. Jusqu’à ce que ces échanges se concrétisent voici quelques jours par un rendez-vous à Bruxelles.

Le Français s’est rendu dans le fameux box situé à Anderlecht, il y a quelques jours. C’est là qu’il a procédé à un échange avec les frères Souati. Un échange d’armes. Akim aurait fait le guet lors de cette rencontre dans l’ombre.

Sous surveillance, le Français est arrivé dans le garage, portant un gros sac paraissant rempli. Il y est resté quelques instants avant de ressortir, toujours avec le même sac. L’a-t-il vidé sur place en vendant ainsi ses armes aux frères Souati où est-il, au contraire, venu chercher de quoi perpétrer un attentat en France ? Impossible à déterminer à ce stade. Une certitude : ce même sac a été retrouvé au domicile du Français lors de la perquisition menée dans la nuit de mardi à mercredi, à Wattignies. Et ce sac était… vide.

A-t-il été vidé de son contenu en France chez des complices du côté de Lille où le Français en question était-il plutôt le vendeur d’armes venu fournir les frères Souati afin que ces derniers commettent un attentat ? Les enquêteurs pencheraient plutôt à ce stade pour cette dernière hypothèse.

À l’heure d’écrire ces lignes, l’enquête était toujours menée activement afin d’identifier d’éventuels complices. Selon le porte-parole du parquet fédéral Eric Van der Sijpt, un scénario d’une attaque "à la 22 mars n’est pas exclu". Mais, précise-t-il, "pour le moment, nous ne disposons d’aucun élément allant dans le sens de cette hypothèse."

Placés sous mandat d’arrêt et détenus respectivement à Nivelles et Saint-Gilles, Khalid et Akim Saouti passeront devant la chambre du conseil en début de semaine. Il sera décidé de la prolongation ou non de leur détention préventive. Avocat d’Akim Saouti, Me Xavier Carrette était injoignable ce jeudi.

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