Vervoort justifie les revenus chez Brinfin par le besoin d'"avoir du personnel compétent"
- Publié le 22-02-2018 à 07h11
- Mis à jour le 22-02-2018 à 17h53
La Cour des Comptes a validé chaque année les opérations financières de Brinfin, filiale de la Société Régionale d'Investissement de Bruxelles (SRIB), en charge de la gestion des opérations financières liées aux mesures prises par la Région bruxelloise pour sortir les communes en difficulté, de l'ornière financière, a affirmé jeudi après-midi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort.
Pour celui-ci, la décision de réformer est liée à la volonté de créer de meilleures synergies entre les structures publiques bruxelloises et si possible d'en diminuer le nombre. "Cette réforme n'est pas liée à une question de personnes", a commenté M. Vervoort, alors que le journal 'L'Echo', indiquait dans son édition de jeudi que la décision de reprise des activités de Brinfin par l'agence régionale de la dette était liée au fait que le principal collaborateur de Brinfin, Christian Vandercam, travaillait comme indépendant depuis 2003 et "en dehors de toute procédure de marchés publics".
Plus tôt dans la journée, Rudi Vervoort, avait justifié par la nécessité d'"avoir du personnel compétent" la rémunération - quelque 300.000 euros par an - du principal collaborateur de Brinfin.
Dans un communiqué, M. Vervoort a souligné que Brinfin constituait le noyau opérationnel des opérations financières du Fonds de Refinancement des Trésoreries Communales de la Région-Capitale (FRBTC), créé en 1993 pour venir en aide aux communes en proie à des difficultés financières. Les communes bruxelloises en défaut de paiement ont ainsi été aidées moyennant l'établissement d'un plan d'assainissement.
Toujours selon M. Vervoort, ce dispositif a également permis de redonner 60 millions de marge budgétaire à la Région, grâce à un solde à présent globalement positif de l'ensemble des communes.
Via Brinfin, sur le plan opérationnel, le Fonds de refinancement permet aux communes de bénéficier de prêts à court et à long terme à des taux plus avantageux que dans le secteur bancaire. Il leur donne aussi accès à des fonds d'investissements pour créer des écoles, des infrastructures sportives, voire s'adapter à l'essor démographique.
Au sein de Brinfin, toutes ces missions sont assumée par "une personne au profil hautement technique et professionnel", et deux secrétaires qui gèrent ainsi ensemble plus de 6 milliards de flux financiers par an.