"Couper les mains, le Congo est à nous": Unia interpellé pour des propos racistes au festival Pukkelpop

Belga

Des incidents à caractère raciste se seraient déroulés samedi soir alors que le rappeur américain Kendrick Lamar se produisait sur la scène principale du festival Pukkelpop, à Hasselt. Unia, le centre fédéral pour l'égalité des chances, a reçu un signalement, a confirmé lundi l'organisme à Belga. Sur les réseaux sociaux, dont Instagram, deux femmes de couleur noire ("callmevirgo" et "alienpizzasarah") ont raconté avoir été poussées et frappées à coups de pied. Une boisson aurait également été jetée dans leur direction et on leur aurait tiré les cheveux.

Les deux comptes ont aussi publié une vidéo montrant un groupe de jeunes flamands entonner des chants racistes. "Handjes kappen, de Congo is van ons" ("Couper les mains, le Congo est à nous"), peut-on notamment y entendre. Cette vidéo est encore accessible sur Twitter.

L'une des victimes a indiqué qu'elle dénoncerait les faits tout en se demandant si la police prendrait sa plainte au sérieux. Unia a confirmé à Belga avoir reçu un signalement.

Les organisateurs indignés par les incidents racistes

Les organisateurs du Pukkelpop dénoncent fermement les incidents. Dans un message posté lundi sur Facebook, ils affirment "enquêter sur l'incident" et étudier "les suites juridiques possibles".

"Nous dénonçons avec force l'incident qui s'est produit pendant le concert de Kendrick Lamar. Le Pukkelpop est un festival où toute personne est la bienvenue, quels que soient son sexe, sa langue maternelle, ses convictions politiques, ses origines ethniques, sa religion ou idéologie, son handicap, son âge ou sa sexualité. Nous rejetons toute forme de violence physique ou verbale, de harcèlement ou de comportement irrespectueux", affirment les organisateurs sur Facebook.


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