Comment la 5G pourrait changer notre quotidien
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Publié le 06-02-2019 à 20h11 - Mis à jour le 07-02-2019 à 06h49
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Fédéral et entités fédérées sont en désaccord sur la répartition des retombées financières de la 5G. Laquelle aurait nombre d’applications. Mais poserait aussi de sérieuses questions en matière de santé publique.Si elle est déjà en développement dans certains pays comme les États-Unis et la Corée du Sud, en Belgique, elle se fait attendre. La 5G, ou cinquième génération de standards pour le réseau mobile, constitue la nouvelle version de l’ensemble des communications mobiles. Mais que doit-elle apporter à l’utilisateur ?
En pratique, là où la première génération de mobiles permettait de passer des appels, la 2G d’y ajouter des SMS, la 3G d’aller sur Internet et la 4G de voir des vidéos, la 5G permettra, elle, de voir des vidéos en ultrahaute définition et en 3D, mais aussi le développement de bien d’autres technologies. Tout en répondant à la demande croissante en matière de données mobiles : en Belgique, cet usage a doublé chaque année entre 2012 et 2017. Et selon la société Ericsson, en Europe de l’Ouest, le trafic mobile de data sera multiplié par six entre 2018 et 2024.
Véhicules autonomes
En fait, résume Floriane de Kerchove, experte télécom à la fédération belge de l’industrie technologiques Agoria, la 5G a trois grosses caractéristiques : le débit - le nombre d’infos transmises par seconde - qui est cent fois plus élevé qu’avec la 4G ; la latence, c’est-à-dire le temps de transmission d’une information (avec la 5G, on aura l’impression que l’information est transmise en temps réel puisque cette transmission prendra de 1 à 10 millisecondes). "Enfin, on pourra avoir davantage d’objets connectés, car actuellement le réseau est très saturé, surtout à Bruxelles", saturation due, selon l’experte, à la demande croissante de la population, à la norme basse et à la difficulté de placer de nouvelles antennes.
Avec ces trois caractéristiques de la 5G, plusieurs technologies actuellement au stade expérimental, ou considérées comme plus ou moins exotiques, pourront réellement faire partie de notre quotidien.
Tout d’abord, les voitures connectées et autonomes. Certaines "connexions" (aide au parking…) existent déjà mais demain, on verra ces véhicules connectés l’un à l’autre et à l’infrastructure. L’impression de transmission d’information en temps réel est en particulier très importante pour le développement des véhicules autonomes. "On ne pourrait pas imaginer avoir une information qui prend trop de temps pour arriver, cela va causer des accidents", remarque Floriane de Kerchove. L’usage de ces véhicules demandera aussi l’échange d’un grand nombre de données, ce à quoi peut répondre la 5G.
Même réflexion pour la gestion du trafic, pour laquelle on pourra exploiter le grand nombre de data fournies par les véhicules ou les appareils connectés - comme cela existe déjà avec l’application Waze -, en optimisant les feux en fonction du trafic, par exemple. En Angleterre, une étude de l’opérateur O2 indique que la 5G pourrait réduire les embouteillages de 10 %. De manière générale, la 5G aidera les villes à être plus "intelligentes" (économies d’énergie…).
Santé, loisirs, monde du travail…
La 5G amène aussi des possibilités en matière de santé : l’ambulance hyperconnectée (permettant d’envoyer des scans et de réaliser des diagnostics à distance) mais aussi des drones ambulances et des opérations à distance. Là aussi, la latence est prépondérante.
Dans la branche loisirs, les utilisateurs verront également du changement. "En réalité virtuelle, la 5G améliorera les possibilités, car la vitesse de réaction sera encore plus instantanée. Donc on peut imaginer, en gaming, des applications mobiles, avec des personnages de jeu comme Pokémon Go qui sont plus agiles, plus intelligents, avec une interaction…" Pour l’e-learning, on peut compter sur davantage de formations en réalité augmentée. "Il y a des choses qui existent déjà, mais la 5G, c’est l’évolution en pl us, souligne Floriane de Kerchove. On n’est pas si loin de toutes ces technologies. En fait, une première étape a été faite et la 5G permettra une étape de plus." On peut faire la même constatation dans le monde du travail, où on verra s’ajouter aux robots existants, des robots mobiles qui pourront davantage collaborer avec les travailleurs et dont la vitesse de réaction sera meilleure.
Enfin, outre les véhicules, nous posséderons davantage d’objets connectés : vêtements, électroménager… Les failles seront plus compliquées à exploiter par les hackers avec la 5G, mais aussi plus nombreuses, à cause de ces objets.