Affaire Valentin Vermeesch: Killian avait raconté les faits en rigolant, "un rire nerveux" explique-t-il
Les enquêteurs ont poursuivi, jeudi en matinée devant la cour d'assises de Liège, le récit de leur enquête à la suite de la disparition et de l'assassinat de Valentin Vermeesch en 2017.
- Publié le 09-05-2019 à 12h27
- Mis à jour le 13-05-2019 à 10h33
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Les enquêteurs ont poursuivi, jeudi en matinée devant la cour d'assises de Liège, le récit de leur enquête à la suite de la disparition et de l'assassinat de Valentin Vermeesch en 2017.
Le 15 avril, le lendemain de la découverte du corps, plusieurs jeunes s'étaient présentés à la police, expliquant que Killian Wilmet leur avait montré des vidéos de sévices infligés à Valentin. Les enquêteurs apprennent alors que Killian Wilmet, 16 ans à l'époque, avait évoqué les faits dès le lendemain de l'assassinat, soit le 27 mars. Les jeunes expliquent ne pas s'être présentés plus tôt car ils n'avaient pas cru le récit de Killian Wilmet et n'avaient pas saisi la gravité des actes commis. Ce n'est qu'une fois le corps de Valentin retrouvé et son décès confirmé, qu'ils ont décidé de se confier.
Il ressort de ces auditions le nom d'un ou plusieurs suspects: Killian Wilmet, Alexandre Hart et Belinda Donnay. Le nom de Dorian Daniels apparaîtra plus tard. Un jeune explique que les faits auraient été commis parce que Valentin aurait dénoncé Alexandre Hart, selon ce que lui a raconté Killian Wilmet. "Alexandre aurait pété une case, Valentin l'aurait dénoncé", témoigne un des jeunes.
Killian aurait dit à un autre de ses amis qu'il avait "fait une grosse connerie et que quelqu'un avait été jeté dans la Meuse". Les faits étaient parfois racontés par l'accusé en riant. "Ce n'était pas un rire comique, c'était un rire nerveux", a souligné le jeune de 18 ans, mineur d'âge au moment des faits, à la cour d'assises.
Il ressort également des auditions des jeunes que l'un d'eux avait conseillé à Killian de se rendre à la police tandis que l'accusé aurait dit à un autre de se taire. Or, lors de son interrogatoire, Killian Wilmet avait affirmé à la cour d'assises qu'il avait montré les vidéos des sévices infligés à Valentin pour "appeler à l'aide". Son but était, affirme-t-il, qu'on lui dise de se rendre ou qu'on le dénonce. L'avocate générale s'est dès lors étonnée des auditions des jeunes qui contredisent cette version. Interrogé, Killian a expliqué ne pas s'être rendu à la police parce qu'il "avait peur".
Après la découverte du corps, les parents de Valentin avaient également été entendus par la police. La mère de la victime avait expliqué que même si Valentin logeait régulièrement chez ses grands-parents maternels, il donnait toujours de ses nouvelles. Elle indique que son fils buvait de l'alcool et fumait des joints.
Le père de Valentin raconte lui qu'une de ses connaissances l'a informé de l'implication de Dorian Daniels et d'Alexandre Hart. Cette connaissance aurait obtenu ces informations de Dorian, qui lui aurait avoué avoir frappé Valentin avec Alexandre. Dorian aurait également dit à cet homme qu'Alexandre avait poussé Valentin à l'eau.