"Quelque chose qui doit nous préoccuper": Frank Vandenbroucke met en garde et appelle à "ressortir les masques"
La forte pression sur les hôpitaux inquiète le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit).
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Publié le 05-12-2022 à 09h15
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Face à la triple épidémie qui sévit actuellement, dont la bronchiolite qui provoque une saturation des urgences pédiatriques, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) se montre très préoccupé quant à la pression sur les hôpitaux et le personnel soignant. Dans son dernier avis, le Risk Management Group (RMG) recommande le port du masque dans les transports en commun et les lieux clos mal ventilés.
Plusieurs hôpitaux pédiatriques tirent la sonnette d’alarme ces derniers jours face à la hausse des infections respiratoires aiguës chez les bébés et les jeunes enfants. Êtes-vous inquiet ?
"La pression sur le personnel soignant dans les hôpitaux est vraiment quelque chose qui doit nous préoccuper. On le voit d’ailleurs un peu partout dans le monde, notamment en France, avec les services de pédiatrie qui sont saturés. On voit aussi que ce même phénomène se produit dans tous les hôpitaux : il y a des difficultés à répondre à la demande au vu de la pénurie de personnel soignant."
Cette forte circulation de plusieurs virus au même moment n’était plus arrivée depuis le début de la pandémie.
"En ce qui concerne la circulation des virus, le fait qu’il y a maintenant la bronchiolite, ce n’est pas une surprise, c’est normal car il y a toujours un effet saisonnier. Évidemment, la comparaison avec les années précédentes fausse le calcul car grâce aux mesures qui ont été prises, il y a eu moins d’infections. Donc le fait qu’on voit maintenant une augmentation des infections chroniques, en soi, ce n’est pas surprenant. La préoccupation, c’est surtout la capacité des hôpitaux et leur pression sur le personnel soignant. Ceci étant, il y a le Covid et il y a la grippe."
Vous avez demandé au Risk Management Group (RMG) s’il fallait changer la politique en matière du port du masque buccal, qu’en est-il ressorti ?
"Je sais bien que pour le personnel soignant, ça peut être frustrant de devoir continuer de travailler avec les masques. Et je sais qu’il y a une demande dans le chef du personnel soignant pour pouvoir laisser tomber cette obligation généralisée. Le RMG s’est donc penché dessus et il a préféré prôner la continuité. Dans un hôpital, il est préférable de garder la politique du port du masque. Mais il ne faut pas renforcer cette politique."
En France, le gouvernement se penche sur un retour du masque obligatoire. Chez nous, c’est également une réflexion au vu du contexte actuel ?
"Je crois qu’il faut surtout une culture du port du masque. S’il y a des gens qui veulent porter un masque FFP2 parce qu’ils se sentent fragiles, des gens plus âgés dans un tram ou un bus, ils ne doivent pas être gênés. C’est normal, comme ça doit devenir normal de ne pas sortir quand on est malade. Je dirais presque un comportement qu’il nous faut adopter selon les contextes. Et au vu du contexte actuel, c’est le moment d’être prudent et de ressortir son masque selon les situations, les transports et certains lieux clos par exemple."
Êtes-vous favorable à de nouvelles recommandations ?
"Le RMG recommande le port du masque. Quand des gens se sentent malades mais néanmoins doivent sortir, quand ils prennent le train ou le bus, ou quand ils entrent dans un espace fermé ou bien s’il s’agit de personnes qui sont un peu fragilisées, le port du masque est recommandé. Je ne dis pas qu’il faut aller aussi loin qu’au Japon par exemple, mais il y a peut-être un juste milieu à trouver. Mais il ne faut pas être gêné de porter un masque."