Rapprochements dans l’enseignement supérieur : l’Ephec intègre trois départements d’une autre institution
La haute école diversifie ainsi son offre de formations. Pour sa directrice, il s’agit d’être plus solide et d’optimiser les ressources.
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Publié le 26-05-2023 à 15h52
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Au départ, il y avait l’EPHEC, pour Ecole Pratique des Hautes Etudes Commerciales. Fini, cet acronyme : à partir de la rentrée prochaine, l’Ephec sera le nom propre d’une grosse haute école qui regroupera désormais, à côté de son école de promotion sociale et de son école de formation continue, quatre grands domaines de formation d’enseignement supérieur : le business (formations économiques et juridiques), mais aussi la santé, l’éducation et la technologie.
Cette nouvelle structure résulte de l’intégration des bacheliers de type court de la haute école Galilée, à savoir les formations ISSIG liées aux sciences infirmières, les formations ISPG en sciences de l’éducation et les formations ECSEDI-ISALT d’assistant de direction et de management du tourisme et des loisirs.
Résultat : un gros ensemble déployé sur 6 implantations, qui devrait compter environ 9 500 étudiants et plus de 800 membres du personnel (pour respectivement 6 000 et 500 têtes jusqu’ici).
“Une tendance de fond”
Emmanuelle Havrenne est la directrice-présidente de l’Ephec. “Oui, affirme-t-elle, ce type de rapprochement est une tendance de fond dans le secteur.” Elle précise immédiatement : “Quand nous avons commencé à élaborer le projet avec Galilée, nos motivations n’étaient pas économiques. La situation de nos institutions est saine. L’objectif est plutôt pédagogique, organisationnel, autour d’une vision commune. L’idée est de construire quelque chose de solide.”
D’où la diversification des formations proposées plutôt qu’une consolidation dans un seul domaine d’activités avec des partenaires nouveaux. Pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier. “La diversification diminue le risque et permet de nouveaux projets transversaux”, explique encore la directrice-présidente, prenant pour exemple le bachelier interdisciplinaire de spécialisation en technologie de la santé, à la fois technique et médical.
“Ressources en commun”
Plus largement, la transversalité permettra d’optimiser les ressources. “Nous mettons nos ressources en commun et nous nous accordons sur une politique commune pour toute la haute école. Cela permettra à l’ensemble de nos étudiants d’avoir accès aux mêmes services, où qu’ils étudient.”
Quand on parle optimisation, la question du financement de l’enseignement supérieur n’est jamais très loin. “C’est sûr que ce paramètre compte pour beaucoup, confie Emmanuelle Havrenne. Avec le fonctionnement en enveloppe fermée, nous souffrons du fait que le financement par étudiant n’augmente pas proportionnellement à leur nombre. Et nos infrastructures ne sont pas extensibles.”
“On a dû prendre des mesures”
C’est toute la difficulté de tenter d’attirer un maximum d’inscriptions dans un contexte concurrentiel, pour s’assurer une part suffisante du gâteau, tout en préservant la qualité de l’encadrement. Alors on cherche des astuces. “Nous avons dû prendre des mesures, c’est vrai”, dit-elle encore. Partiellement inspirées par la crise sanitaire, avec des cours qui ne sont plus forcément tous donnés en présentiel.
“Concrètement, par exemple en termes de localisation, cette alliance ne changera rien au contenu et aux modalités des formations que les étudiants suivront à la rentrée 2023”, conclut Emmanuelle Havrenne qui se veut rassurante. Pour la suite, les idées fourmillent déjà.