Douze des dix-sept députés qui la composent sont liés de près ou de loin au texte sur la transaction pénale, au cœur du dossier. La commission divisera ses travaux en trois parties. Début, ce mercredi, avec la naturalisation de Chodiev.
Ciel agité au-dessus de la commission d’enquête parlementaire sur le Kazakhgate, qui commence ses auditions mercredi après-midi. Pour le moment, sa composition finale n’est pas encore tout à fait assurée.
Francis Delpérée (CDH), ex-président désigné, s’était fait dégommer de son poste avant même le début des travaux. Manque d’impartialité , jugeaient les autres partis politiques. Il reste toutefois membre de la commission. Vincent Van Quickenborne (Open VLD), très offensif contre M. Delpérée, était lui membre du gouvernement (démissionnaire) Leterme II, qui avait poussé à l’adoption de la loi sur la transaction pénale en 2011, au cœur du dossier.
Enfin, samedi, Dirk Van der Maelen (SP.A), le nouveau président de la commission, attaquait de front les libéraux francophones. "On retrouve le MR à toutes les étapes" du Kazakhgate, disait-il dans "Le Soir" : dans la naturalisation de Patokh Chodiev, dans les relations entre le gouvernement et le Parlement, ou encore à propos de certains contacts avec la justice.
Bref. Au total, ce sont onze des dix-sept membres de la commission Kazakhgate qui étaient déjà députés à la Chambre en 2011 lors de l’adoption de la transaction pénale, dont Vincent Van Quickenborne, aussi membre du gouvernement. Et neuf d’entre eux ont participé au vote en plénière, en plus de Francis Delpérée du côté du Sénat. Douze commissaires sont donc liés de près ou de loin au texte polémique (voir composition ci-contre). Ils devront s’assurer que chacun puisse travailler de manière neutre.
Réponse mercredi matin
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