L'examen d’entrée en médecine est-il trop exigeant ?
Le Fef lance une pétition pour que la matière testée pour entrer en médecine soit allégée.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/e48452e9-70d3-4c1d-935b-9177d9713f56.png)
- Publié le 15-08-2020 à 18h31
:focal(635x325:645x315)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7VNTE5DGFVGDFGTGF62FLKTVRI.jpg)
Les deux sessions de l’examen d’entrée en médecine et dentisterie ont lieu, cette année, le 28 août et le 12 septembre. Pas au Heysel à Bruxelles, comme d’habitude, mais de façon décentralisée, mesures sanitaires obligent. Pour la Fef (Fédération des étudiants francophones), la pandémie réclame d’autres modifications. Vu les perturbations de l’année scolaire 2019-2020, la Fédération a officiellement demandé à la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR), d’alléger le contenu des épreuves.
"Alors que les rhétoriciens de cette année ne se voient plus dispenser de nouvelle matière depuis la fermeture des écoles à la mi-mars, les exigences en termes de connaissance n’ont pas été adaptées. C’est pourtant ce qu’a effectué la Communauté flamande qui a tenu compte des difficultés dues à la crise. Alors que l’examen d’entrée est déjà un filtre social, maintenir la matière comme telle creuse encore plus profondément les inégalités entre étudiants issus d’un milieu favorisé ou non", a déclaré la Fef par communiqué, jeudi. Autre problème : le court délai entre les deux épreuves. "Les étudiants qui échoueront lors de la première épreuve n’auront que quelques jours pour se préparer, au lieu de deux mois environ les années précédentes", constate la Fef qui demande, du coup, que les matières réussies fassent l’objet d’une dispense lors du deuxième essai.
Les effets de la crise seront pris en compte
La ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR) se dit "bien entendu consciente" des difficultés spécifiques à cette année. Les épreuves ont d’ailleurs été reportées de deux mois "pour que tous les élèves aient le temps d’assimiler la matière". Mais c’est le jury d’examen d’entrée qui est compétent concernant son contenu, dit-elle. "Et ce jury estime que modifier le contenu risque de créer des inégalités car il est impossible de savoir quel élève a vu quelle matière. Il a assuré à plusieurs reprises qu’il tiendra compte des effets de la crise dans ses délibérations." La Fef a lancé une pétition pour soutenir ses demandes.