L’enseignement supérieur reste en code jaune, en attendant le baromètre fédéral
Faut-il durcir les mesures anti-Covid dans l’enseignement supérieur ?
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Publié le 07-10-2020 à 07h42
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Plusieurs réunions se sont tenues ce vendredi sur ce thème. D’abord autour des gouverneurs de Bruxelles, du Brabant wallon et du Hainaut puis, dans l’après-midi, avec la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR). Depuis quelques jours, une attention particulière est accordée au secteur, vu l’augmentation importante du nombre de cas de Covid-19 parmi les jeunes.
Sensibilisation et précaution
Très vite, universités et hautes écoles ont déclaré qu’elles n’étaient pas favorables au passage de l’actuel code jaune en orange (plus sévère), les mesures étant apparemment bien suivies dans les bâtiments. C’est la situation de Bruxelles qui semblait la plus préoccupante. "La réunion avec le cabinet Vervoort et plusieurs bourgmestres bruxellois s’est bien passée", rapporte Nicolas Dassonville, du rectorat de l’ULB. "Le code jaune est maintenu pour l’instant et on nous demande deux choses : d’accentuer encore la sensibilisation au respect des mesures sanitaires et, par précaution, de réfléchir aux activités extra-académiques qui peuvent encore être reportées." À l’ULB, presque tout a déjà été supprimé, rien ne change donc pour la grosse université bruxelloise, qui a fermé toutes ses guinguettes abritant des activités extérieures dès jeudi et déjà reporté toute une série de cérémonies institutionnelles.
"On envisage de resserrer encore les activités extra-académiques", confirme Pierre Jadoul, le recteur de Saint-Louis Bruxelles, qui précise, lui aussi, que peu d’événements recevaient encore le feu vert.
Côté wallon, l’agence Belga indique que plusieurs autres décisions sont actuellement en réflexion.
Un futur baromètre à six couleurs ?
Les instructions transmises ce jour peuvent évidemment évoluer si la situation sanitaire l’exige. Plusieurs sources rapportent qu’on peut s’attendre à plus de sévérité, dans certaines zones en tout cas, quand le baromètre en cours d’élaboration autour du commissaire coronavirus fédéral sera d’application. D’ici 2, 3 ou 4 semaines sans doute, a-t-il été indiqué lors de la réunion à Bruxelles. Pour rappel, il s’agit d’un protocole prévoyant les mesures à suivre en fonction de critères précis (comme le nombre d’hospitalisations et de lits occupés en soins intensifs). L’idée est de privilégier une gestion locale du risque au lieu d’imposer des mesures générales.
"En Fédération Wallonie-Bruxelles, nous avons mis beaucoup de temps et d’énergie à élaborer des protocoles précis secteur par secteur (enseignement obligatoire, enseignement supérieur, sport, mouvements de jeunesse, etc.), explique la ministre de l’Enseignement supérieur, des Sports et de la Jeunesse, Valérie Glatigny (MR). Avec un code couleur correspondant aux mesures pour 4 niveaux de risque. Ce serait dommage que tout finisse à la poubelle, alors que les secteurs font tant d’efforts pour respecter les règles. Tel est en tout cas le message que le ministre-Président, Pierre-Yves Jeholet, a fait passer en comité de concertation."
Il filtre en effet que le futur baromètre fédéral se baserait sur six couleurs et pas quatre. Les négociations se poursuivent. "Dès que le baromètre sera doté d’indicateurs clairs, de mesures adaptées à chaque secteur et chaque groupe cible, il pourra être lancé", précisait un communiqué du Premier ministre, Alexander De Croo, mardi.